Chelsea Wolfe

Chelsea Wolfe au Théâtre Fairmount | La Douceur des Ténèbres

Lundi dernier, le Théâtre Fairmount accueillait la chanteuse étasunienne Chelsea Wolfe accompagnée de sa formation. Celle-ci était précédée par le duo néozélandais A Dead Forest Index.


Dès son entrée sur scène, la tête d’affiche fut accueillie dans un enthousiasme sans équivoque.  Démarrant sans perdre de temps, elle a enchaîné les succès plus anciens comme Mer et des pièces plus récentes telles que Carrion Flowers. L’ambiance était sombre, teintée de mysticisme et d’une certaine vulnérabilité. D’ailleurs, prise d’un malaise au début du concert, elle a dû s’excuser pour quelques minutes.  Notons cependant qu’à aucun moment ses problèmes de santé n’ont affecté l’interprétation des morceaux même si des problèmes respiratoires la gênaient entre les chansons.

Assez réservée durant la première moitié du spectacle, Wolfe est devenue plus exubérante par la suite, intensifiant par le fait même l’expérience. Ce qui caractérise justement l’œuvre de Wolfe est cette sensation de force contenue doublée de l’impression de participer à un rite initiatique. Les influences gothiques et doom dans sa musique servent admirablement cette quête d’intensité. Mention spéciale d’ailleurs pour son groupe en parfaite symbiose avec elle.

 

Première partie : A Dead Forest Index

A Dead Forest Index offrent une musique à l’instrumentation minimaliste, aux accents tribaux et éthérés. La voix diaphane et androgyne du chanteur Adam Sherry est certainement la raison principale du caractère énigmatique et évocateur de leurs compositions. Cependant, le tout peut devenir redondant à la longue au risque de lasser l’auditeur. À surveiller.

Retenons de cette soirée une Chelsea Wolfe fidèle à elle-même : mystérieuse, sensible, envoûtante.  Une prêtresse ténébreuse peut-être mais surtout une artiste unique avec une vision profonde et fascinante.

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