Charlie Cunningham au Théâtre Beanfield | Une plaisante découverte 

Le chanteur-auteur-compositeur Charlie Cunningham était présent au Théâtre Beanfield hier soir pour jouer dans la plus grande salle de sa tournée nord-américaine. Bien que je ne connaissais que très peu voire pas du tout l’artiste avant d’assister à son concert, la performance du chanteur britannique a su me charmer, comme le reste du théâtre.

C’est Ethan Tasch qui était présent pour la première partie du concert. Je n’avais jamais entendu parler de lui, mais son côté musique indépendante et folk a su me convaincre. Seul sur scène et accompagné uniquement de sa guitare, il a su montrer en une quarantaine de minutes la puissance et la justesse de sa voix. Le tout en plaisantant et en racontant des anecdotes, pour empêcher les silences quand il a besoin d’un peu de temps pour accorder sa guitare, c’est comme ça que le public a pu apprendre que le chanteur était né à Montréal et y était resté les trois premiers mois de sa vie. « Best three months of my life » (« les meilleurs trois mois de ma vie »), annonce-t-il en riant. Alors que les premières parties sont parfois oubliables, je considère la performance de Ethan Tasch comme une excellente première partie.

 

Un musicien hors normes

C’est au tour de Charlie Cunningham d’entrer sur scène, lui aussi commence à jouer simplement à la guitare, mais il est rapidement rejoint par ses trois musiciens. Je peux enfin commencer à réellement découvrir cet artiste. Je trouve qu’il y a un bon équilibre entre la musique et les paroles, aucun des deux n’efface l’autre, ce qui est parfois le cas lors de performances live. Il enchaîne au piano pour sa deuxième chanson, j’avais déjà été impressionnée par ses talents de guitariste, mais là je suis conquise.

La musique de l’artiste est très douce, mais reste assez rythmée grâce à la présence du batteur et du bassiste. Il est facile de se laisser porter par la musique, les morceaux s’enchaînent facilement, ce qui est très apaisant.

Sur certains morceaux, la voix du chanteur s’efface et seuls les instruments des quatre personnes présentes sur scène jouent. Ces moments permettent de montrer le talent musical de Charlie Cunningham ainsi que celui de ses musiciens.

D’autres fois, c’est la voix qui est mise en valeur, c’est notamment le cas lorsque les musiciens s’arrêtent un moment, et que le chanteur anglais chante uniquement accompagné de sa guitare.

Le public et moi-même nous laissons porter par la musique, nos corps se balancent doucement de gauche à droite au rythme des chansons.

 

En crescendo

Alors que le début du concert était très calme, ce sont sur les cinq derniers morceaux que le public est devenu beaucoup plus enthousiaste et énergique. Le chanteur venait de dire, en plaisantant, «  just so you know so you can plan your evening, we got four more songs to play » (en français : « juste pour que vous puissiez planifier votre soirée, il ne nous reste que quatre chansons à jouer »). C’est peut-être ce rappel que le concert était presque fini qui a donné un regain d’énergie au public, mais il est tout de même dommage qu’il ait fallu attendre les 15 dernières minutes de la soirée pour ressentir un tel enthousiasme.

La première sortie de l’artiste se fait sous un tonnerre d’applaudissements, en revenant il remercie le public d’avoir joué le jeu de cette tradition de faire une fausse première sortie qu’il trouve personnellement assez stressante et gênante, puis il entame son dernier morceau, toujours devant une foule très dynamique.

Que ce soit pour la première partie du concert assurée par Ethan Tasch ou pour le concert de Charlie Cunningham en lui-même, ma soirée a été composée d’excellentes découvertes musicales. Si vous aimez la musique un peu calme qui a un côté réconfortant, je vous conseille ces artistes. Leur musique m’a personnellement fait penser à quelque chose que je pourrais écouter sous un plaid un jour de pluie, ce qui était parfait étant donné la météo d’hier soir.