Il y a des soirs où un festival prend des allures d’évènement incontournable, où chaque artiste vient parquer la mémoire des gens à sa façon. Le deuxième soir du Festival Fono, tenu le 12 septembre, a rassemblé une foule impressionnante, venue de tous les horizons et de tous les âges. De l’ouverture intimiste et encore trop discret de Laraw en fin d’après-midi, à la ferveur éclatante d’Alex Warren en début de soirée, jusqu’au triomphe de Charlotte Cardin en clôture, la programmation a offert un crescendo parfaitement calibré. Le site a commencé à se remplir dès 19h, jusqu’à devenir presque impraticable en soirée, vibrait sous les lumières, les confettis et les refrains repris à l’unisson, confirmant une fois de plus que la musique a ce pouvoir rare de suspendre le temps.