Choses Sauvages

Canadiens 6 – Choses Sauvages III | Solide lancement au Club Soda pour le sextet montréalais

C’était soir de match et de victoire, mais surtout soir de lancement vendredi dernier, le 25 avril 2025. Les boys de Choses Sauvages sont bel et bien de retour à Montréal avec un nouvel album en poche et nous feront rapidement savoir qu’ils sont plus en forme que jamais, alors que le public les attendait de pied ferme dans un Club Soda plein à ras bord.

La nouvelle tournée du groupe roule déjà depuis quelques dates avec la fantastique Annie-Claude Deschênes en première partie et le lancement ne fera pas figure d’exception, elle qui aura en plus un été chargé alors que son projet PyPy jouera également un peu partout à travers la province dans les prochains mois.

Qu’à cela ne tienne, la table est mise (lol) pour une solide soirée. Annie-Claude est entourée de ses synthés et séquenceurs sur scène, avec un Anthony Piazza aux projections qui essaie de se faire le plus subtil possible en arrière-plan. Pas trop compliqué vu la propension de la musicienne à hypnotiser son public. Fidèle au concept de son spectacle habituel, elle assoira éventuellement des membres de l’audience à une table pour leur offrir un petit lunch gastronomique (c’est de la vraie nourriture et elle est bonne, si vous vous demandiez – j’ai eu la chance d’y goûter lors de son passage au Phoque Off en février dernier). Après quelques chansons donnant l’impression d’être sur la peanut à Berlin, la chanteuse conclut son expéditive prestation, pile en même temps que l’entracte au Centre Bell. Hasard? Seul l’avenir nous le dira.

Choses Sauvages entrent ensuite sur scène, Félix Bélisle se jetant sur le catwalk dès les premières secondes du spectacle. Jouant directement sur la nostalgie (même si ça ne date pas d’il y a si longtemps, on s’entend), thème qui sera récurant dans la soirée, le groupe amorce au plus grand plaisir de la foule son spectacle sur Le palais des erreurs, tirèe de leur premier opus de 2018.

Question d’être expéditifs et de donner le ton, les gars enchaînent directement ensuite avec quatre nouvelles chansons, soit la moitié de Choses Sauvages III. Paru il y a à peine un mois, l’album fait tout de même déjà vibrer le public, plusieurs chansons étant clairement conçues pour le live comme le groupe l’avouera à quelques reprises dans des entrevues données récemment. Incendie au paradis en est un probant exemple, pièce particulièrement efficace sur scène, avec sa section rythmique motorik invitante.

Rémi Gauvin, mieux connu sous le nom du « gars de comment debord », se présente bientôt aux côtés du groupe pour interpréter leur collaborative Level up à l’intérieur. Le public réagit très bien, les deux formations ayant évidemment pas mal d’atomes crochus, et reste tout aussi réceptif pour les chansons qui suivront, à savoir un solide enchaînement vers la très dansante Apophis et Chambre d’écho.

Le tout est entrecoupé des traditionnelles interventions caustiques et gentiment frondeuses, mais sincères et emplies de reconnaissance, du chanteur, qui tient la foule en haleine comme peu savent le faire, se payant aussi au passage quelques présences dans la foule ou du crowdsurf occasionnel. Après un « Bonne fête » lancé à l’attention du claviériste Tommy Bélisle, le groupe reviendra finalement sur scène le temps d’un rappel, avec les efficaces Hualien et L’or et l’argent, populaire single de 2020, question de finir la soirée en beauté.

Force est d’admettre que le groupe est plus en forme que jamais, déjà reconnu pour ses performances scéniques énergiques, festives, virtuoses et dansantes. La saison des festivals s’annonce particulièrement prometteuse pour les fans de partout au Québec.

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