My Morning Jacket

Bluesfest d’Ottawa – Jour 8: My Morning Jacket et Metric

Le lièvre et la tortue

Mercredi 13 juillet 2011 – Plaines Lebreton (Bluesfest d’Ottawa)

Sur papier, le choix paraissait curieux: désigner le groupe américain My Morning Jacket tête d’affiche de la soirée et lui accorder 2 heures de prestation, alors que Metric (qui a rassemblé une foule beaucoup plus dense) jouait les seconds violons pendant 55 minutes. Mais au final, ce n’était pas si bête que ça…

Metric est une valeur sûre pour un festival. Toujours énergiques, Emily Haines et ses 3 collègues démarrent généralement en lion (ici: Black Sheep, puis Satellite Mind et Help I’m Alive) et savent garder l’intensité dans le tapis.

C’est le genre de prestation toute en rock qui est plus efficace lorsque concise. Le groupe torontois n’a connu aucun temps mort, enchaînant les titres sans répit: de la comique Empty à l’excellente Sick Muse en passant par Monster Hospital et Gimme Sympathy.

Fidèle à son habitude, Haines occupe la scène comme une rockeuse déchaînée et fait écarquiller les yeux de tous ceux (et celles!) qui ont un petit faible pour les musiciennes échevelées et impudentes.

À 20h55, au terme d’une prestation sans faille apparente, Metric a laissé sa foule gonflée à bloc dans la confusion, n’offrant aucun rappel, ce qui semblait surprendre les membres du groupe autant que le public qui croyait que le show principal ne débutait qu’à 21h15.

 

My Morning Jacket

Mais surprise: My Morning Jacket était sur scène à 21h pile. Plusieurs festivaliers ont alors quitté les lieux, alors que d’autres curieux se sont joints aux rares fans du groupe kentuckien pour donner une chance au coureur. Ils ont auront été récompensés par une prestation du tonnerre…

Si Metric débute en intensité, My Morning Jacket est un autre genre de bête. Spécialistes en concerts marathon, Jim James et ses musiciens prennent un certain temps à atteindre leur rythme de croisière, mais l’attente en vaut le coup.

C’est après une demi-heure de folk, country et rock sympathiques que le groupe a véritablement décollé, direction psychédélisme et rock plus mordant.

Gideon a bien mis la table pour Holdin’ On to Black Metal qui a mis le feu aux poudres, avant que la troupe n’épate la galerie avec une version étirée de Mahgeetah!

Voilà pourquoi on doit accorder à My Morning Jacket tout le temps possible: à leurs meilleurs moments, les 5 musiciens cultivent l’énergie sur scène, petit détail par petit détail, afin de créer une véritable tornade sonore qui enivre le public, qu’il soit familier avec la musique de MMJ ou non.

Dondante est un autre exemple du temps qui s’arrête lors d’une prestation de My Morning Jacket. La bande y inclus 4 solos de guitare (dont un avec effet stéréo « ping pong », où le son alterne d’un côté des enceintes à l’autre, aller-retour) suivi d’un dernier au saxophone.

La foule est alors conquise et le groupe peut la mener à d’autres moments exquis:  Smokin’ From Shootin’, Touch Me I’m Going to Scream Pt2, l’incontournable Wordless Chorus et Dancefloors.

Parions que plus personne ne doutera de la capacité de My Morning Jacket à occuper la grande scène à titre de tête d’affiche lors du prochain passage du groupe au Bluesfest d’Ottawa…

Grilles de chansons

My Morning Jacket
Victory Dance
Circuital
I’m amazed
Anytime
The Way He Sings
Outta My System
Golden
Slow Slow Tune
Gideon
Holdin’ On to Black Metal
Mahgeetah
Dondante
Smokin’ From Shootin’
Touch Me I’m Going to Scream Pt2
Wordless Chorus
The Day Is Coming
Off the Record
Dancefloors
One Big Holiday
Metric
Black Sheep
Satellite Mind
Help I’m Alive
Empty
Monster Hospital
Gold Guns Girls
Gimme Sympathy
Sick Muse
Dead Disco
Stadium Love

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