Bad Religion

Bluesfest d’Ottawa – Jour 8 : Bad Religion, Big Boi, The Airborne Toxic Event et Grimes

Mercredi 11 juillet 2012 – Plaines LeBreton (Bluesfest d’Ottawa)

Après une soirée toute en hip-hop la veille, la huitième soirée du Bluesfest d’Ottawa nous ramenait à nos bonnes vieilles habitudes: un programme varié où des genres multiples se côtoyaient! En ce mercredi soir, Bad Religion concluait une veillée entamée par Grimes, entretenue par The Airborne Toxic Event et enflammée par Big Boi, l’un des deux membres de Outkast.

Greg Graffin, de Bad Religion. Photo par Greg Matthews

Difficile à croire, mais le groupe punk rock californien Bad Religion a déjà plus de 30 ans de carrière dans le corps. Pour des vieux bonhommes au seuil de la cinquantaine, ils en ont encore dedans, les cinq musiciens!

Toujours mené de front par Greg Graffin – qui, à défaut de se défoncer sur scène, assure une présence charismatique et entretient dignement le lien avec la foule – Bad Religion revisite son catalogue au grand complet, de How Could Hell Be Any Worse?, en 1982, avec la chanson Fuck Armageddon… This Is Hell, au plus récent The Dissent of Man, 2010, avec The Resist Stance et Wrong Way Kids.

Entre les deux, on retrouve évidemment quelques classiques: You Are The Government et Suffer, tirées de Suffer (1988), Recipe For Hate et American Jesus (de Recipe For Hate, 1993), Generator, No Control, la délicieuse Punk Rock Song et bien entendu, Infected et 21st Century Digital Boy de l’immensément populaire Stranger Than Fiction (1994).

Bad Religion. Photo par Greg Matthews.

En une heure et demi, Graffin et sa gang ont eu le temps de nous balancer une trentaine de chansons avec une énergie soutenue de jeunots, prenant même le temps d’improviser un blues moqueur (pour justifier leur présence dans un « Bluesfest »), ainsi qu’un faux rappel.

Toujours la pédale au fond, Bad Religion sait encore rocker et ne semble pas démontrer de signe de fatigue, ce qui augure bien pour les fans de la formation qui peuvent s’attendre à un nouvel album, déjà un 16e dans la discographie du groupe, dont l’enregistrement commencerait très prochainement.

 

Big Boi, The Airborne Toxic Event et Grimes

Big Boi au Bluesfest. Photo par Greg Matthews

Tout juste avant Bad Religion, sur la scène adjacente, Big Boi se donnait en spectacle avec un DJ, un pote MC et un batteur.

Loin de vouloir renier son appartenance à Outkast, Big Boi a livré un mélange de ses chansons et de titres connus du duo d’Atlanta.

Le rappeur américain a bien sur interprété quelques extraits de son premier album solo sorti en 2010, dont Follow Us et Daddy Fat Sax, mais également des chansons toutes neuves, à paraître sur le nouvel album Vicious Lies and Dangerous Rumors, dont la sortie est prévue pour la fin novembre, nous indique-t-il.

À celles-ci se sont entremêlés quelques classiques d’Outkast, Miss Jackson, So Fresh, So Clean et bien sur B.O.B. mais également des titres moins connus du duo dont la truculente Skew It On The Bar-B et Ghetto Musick.

Vibrante performance de la part d’un rappeur qui en a vu d’autres et qui sait mettre le party dans un festival!

Mikel Jollett, de The Airborne Toxic Event. Photo par Greg Matthews.

À 19h, The Airborne Toxic Event, qui avait été appelé en renfort par les organisateurs du Bluesfest d’Ottawa en raison du désistement de The Offspring, a fait belle figure.

Sa pop à tendance indie rock, fine et nuancée, gagne en charme lorsque interprétée live.

La reprise de The Book of Love de Peter Gabriel leur va à merveille, exploitant plutôt bien le grain de voix du chanteur Mikel Jollett.

En tout début de soirée, Grimes s’adonnait à sa musique bizarre sur la scène Claridge Homes.  Sa techno-pop de film d’horreur n’a pas nécessairement attiré une immense foule, mais à 18h un mercredi, difficile de faire mieux.

Grimes. Photo par Greg Matthews.

La dernière fois qu’on avait vu Grimes à l’oeuvre, c’était en première partie d’Arcade Fire au Métropolis, quelques mois après une prestation plutôt désastreuse au même endroit, en première partie de Lykke Li. La jeune Claire Boucher, seule avec ses machines, semblait dépassée par les événements cette fois-là et avait même recommencé un titre en plein milieu sans explication.

En septembre, avant Arcade Fire, son spectacle semblait déjà beaucoup mieux rodé, et force est de constater que sa prestation au Bluesfest d’Ottawa avait aussi de quoi rassurer.

Cet étrange mélange de sons et d’ambiances n’est pas pour tous les mélomanes, ni sa présence de scène où elle se fait passer pour une cinglée de première classe.

Mais au moins, elle semble désormais être en contrôle de son univers, accompagnée par un DJ et aussi… un danseur sur l’acide. On ignore d’où il sort celui-là, mais il nous rappelle étrangement Just-To-Buy My-Love, le danseur moustachu des Denis Drolet!

Soirée pour le moins hétéroclite, encore une fois, au Bluesfest d’Ottawa. Ça se poursuit en blues rock jeudi soir, avec les Cowboys Junkies, Sam Roberts Band et The Sheepdogs.

Grille de chansons
(Bad Religion)

Bad Religion au Bluesfest d'Ottawa. Photo par Greg Matthews

The Resist Stance
Social Suicide
21st Century Digital Boy
Do What You Want
Wrong Way Kids
Anesthesia
Dearly Beloved
You
Them And Us
You Are The Government
Before You Die
Recipe For Hate
Los Angeles Is Burning
Modern Man
Let Them Eat War
(Blues improvisé) Kitty Boy, Kitty Boy, Where ‘you going with my girl
New Dark Ages
Suffer
Generator
I Wanna Conquer The World
Sanity
The Defense
Punk Rock Song
Along the Way
No Control
Fuck Armageddon… This Is Hell

« Rappel »
American Jesus
Infected
Sorrow

Photos en vrac
(par Greg Matthews)

 

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The Airborne Toxic Event
 

 

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