Bluesfest d’Ottawa – Jour 7 | The Tragically Hip, LP et Jon Spencer Blues Explosion
Jeudi était la plus belle journée au festival Bluesfest d’Ottawa, jusqu’à présent, en matière de température. Beau soleil, aucun nuage dans le ciel, une belle brise rafraîchissante et aucune menace d’orage. Et à part dimanche, avec B.B. King à l’affiche, jeudi s’annonçait aussi comme l’une des soirées les plus « blues » du festival.
Une petite foule s’est rassemblée pour le spectacle du trio rock Américain The Jon Spencer Blues Explosion. Le son est très fort, après tout, le Spencer B.E. propose plutôt un blues mélangé avec du hard rock.
On dirait qu’ils prennent le nom de groupe de façon littérale en tentant de faire exploser le son. On dirait aussi que le musicien principal (Jon Spencer) crie le mot « blues » dans le micro à toutes les trente secondes, peut-être en pensant que répéter le mot va convaincre la foule qu’ils jouent réellement de blues.
Spencer est énergique et bouge un peu partout sur la scène, vêtu de ses pantalons de cuir et sa chevelure un peu folle. Ce dernier fait toute sorte de bruits dans le micro, et c’est un peu difficile de suivre ce qu’il dit ou chante (autre que le mot « blues » ).
Tous les membres du groupe prennent leur tour à chanter et ces derniers ne prennent pas de pause entrent les chansons. Le groupe essaie très fort d’en mettre plein la vue en show. Ça donne un résultat très divertissant mais c’est un peu difficile de prendre ce groupe « blues » trop au sérieux.
Par la suite, c’était au tour de LP. La chanteuse rock/pop américaine (Laura Pergolizzi, de son vrai nom) est toute petite et adorable, vêtue d’une veste, portant un bandeau et des lunettes à soleil. Armée de son ukulélé, elle a séduit la foule dès la première note avec la chanson Levitator.
LP possède une voix aigüe et très puissante. « On a eu tellement de plaisir au Folkfest d’Ottawa, on a décidé de retourner », dit-elle.
Il est évident que LP aime jaser avec la foule. Une petite fille nommée Maddie célébrait son anniversaire et LP lui a chanté Bonne fête avec l’aide de la foule. Un peu plus tard, un fan lui a offert une peinture sur toile et un bouquet de fleurs. LP ressent l’amour de la foule et ça semble la combler.
Accompagnée de quatre musiciens, LP nous avoue que c’est la première fois qu’elle et son groupe jouent ensemble, ce qui est très surprenant, étant donné leur qualité et leur dynamisme sur scène.
LP a interprété plusieurs chansons, incluant One Last Mistake, Tokyo Sunrise, Salvation, Road to Ruin, Someday et Night Like This. Par la fin du spectacle, la chanteuse a su gagner la foule avec sa musique et son charme.
The Tragically Hip
C’est maintenant au tour du groupe The Tragically Hip. Une grande foule est rassemblée pour voir la performance d’un grand groupe canadien. On y retrouve des gens de tout âge : la vingtaine, la trentaine et la quarantaine.
Le setup de la scène est assez simple. Gordon Downie et ses musiciens sortent sur la scène et la foule devient folle. Le spectacle débute avec la chanson At Transformation.
Fidèle à son habitude, le chanteur et « frontman » Gordon Downie est vêtu d’un habit blanc et un chapeau de paille. Et comme toujours, il est visiblement dans son propre monde sur la scène, pour ne pas dire qu’il a l’air un peu bizarre.
Downie est très énergique : il saute et danse, et fait toute sorte de grimaces. Parfois, il fait des mouvement très brusques, on penserait qu’il est en pleine attaque d’épilepsie ou qu’il est enivré. Toutefois, c’est simplement sa manière d’être : c’est un « showman » avec son propre style de performance intéressant.
Le son n’était pas très bon pendant le show, surtout au début. Malgré ce bémol, la foule semblait comblée. Le groupe a interprété ses plus grandes chansons Poets, Bobcaygeon, Grace, Too et Ahead by a Century. Le groupe a fini sa performance avec Blow at High Dough. Le groupe est retourné pour un rappel avec deux chansons, dont le hit At the Hundreth Meridian, au grand plaisir de la foule.
Malgré la présence du groupe The Hip sur la scène principale, une foule considérable était rassemblée à la scène rivière pour la performance de Kenny Wayne Shepherd. Le jeune guitariste, né en Louisiane, joue du blues plutôt traditionnel et ce dernier suit les pas de guitaristes légendaires, tel que Stevie Ray Vaughan, B.B. King et Eric Clapton. Ses habiletés à la guitare sont impressionnantes, surtout quand on sait que ce dernier a appris à jouer de la guitare par lui-même et qu’il ne peut pas lire la musique.
Kenny Wayne Shepherd était accompagné de six musiciens qui jouaient ensemble de façon très dynamique. À la fin du spectacle, Shepherd et ses musiciens ont repris Voodoo Child de Jimi Hendrix.
De ce côté aussi, la foule semblait comblée par la performance de ce jeune musicien qui est en train de devenir une légende de la musique blues.
En général, une belle soirée avec une variété de musique qui a su satisfaire tous les goûts.
Grille de chansons (The Tragically Hip)
At Transformation
Grace, Too
Ahead by a Century
Poets
In View
Streets Ahead
Courage
Bobcaygeon
New Orleans Is Sinking / Nautical Disaster
Blow at High Dough
Rappel
At the Hundredth Meridian
Little Bones
Photos en vrac
par GjM Photography
The Tragically Hip
LP
The Jon Spencer Blues Explosion
- Artiste(s)
- Jon Spencer & the HITmakers, LP, The Tragically Hip
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- Catégorie(s)
- Rock,
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