Bluesfest d’Ottawa 2016 – Jour 9 | Bryan Ferry, City and Colour et The Zolas ferment la marche

Après un vendredi Red Hot et un samedi nostalgie avec Duran Duran, le Bluesfest d’Ottawa se concluait dimanche soir sur une note beaucoup plus tranquille, mais non moins intéressante. Au menu, l’ex-Roxy Music Bryan Ferry, les fidèles Canadiens City and Colour, la formation The Zolas et quelques autres artistes.

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À notre arrivée sur le site, le groupe ottavien Amos The Transparent terminait son set, vers l’heure du souper, avec une reprise endiablée du slow classique Amazing, du groupe Aerosmith. L’affluence n’était pas exactement ce qu’elle avait été les deux jours précédents, mais une ambiance relaxe de fin de festival dominait les Plaines Lebreton. Le soleil était de la partie – contrairement à la majorité des jours du Bluesfest cette année – les festivaliers avaient de l’espace pour circuler, et la programmation était variée, sans nécessairement comporter de valeurs sûres, d’incontournables qui attirent les foules à un seul et même endroit.

À l’intérieur du Musée de la guerre, dans le théâtre Barney-Danson, certains profitaient de l’air climatisé pour voir à l’oeuvre Merganzer, le nouveau projet de la violiniste Mika Posen (que l’on a vue autrement aux côtés de Timber Timbre, Agnes Obel ou encore Forest City Lovers), ou les formations locales Monday I Retire et Scary Bear Soundtrack (cette dernière étant originaire du Nunavut, mais maintenant installée à Ottawa).  Dehors, c’était tout aussi varié avec la présence de Bombino, le « Jimi Hendrix Touareg », ou encore le projet pop-jazz leMeow avec la jolie Gin Bourgeois au chant.

Il y avait aussi The Zolas, groupe indie-pop vancouvérois, dont les chansons et la bonne humeur généralisée donnent envie de danser. Les choses vont bon train pour The Zolas, surtout depuis la parution de leur dernier album en mars dernier, Swooner, dont la chanson titre a été interprétée.

Bryan Ferry et ses succès Roxy Music

En guise de têtes d’affiche, le groupe City and Colour revenait pour une ixième fois au Bluesfest (mais les fans ne s’en lassent visiblement pas), précédé du très élégant Bryan Ferry, dont la voix vieillit comme un bon rhum. Du haut de ses 70 ans, il a encore fier allure, et son chant de crooner a un effet apaisant.

Accompagné de 10 musiciens (dont 3 guitaristes et 2 choristes), il revisite avec des arrangements très soignés quelques-unes de ses chansons solo, dont Slave To Love et Bête Noire, mais fait surtout la part belle au répertoire de son défunt groupe Roxy Music, dont les succès More Than Love, Love is the Drug, Ladytron, Avalon et Virginia Plain.

Au terme d’une généreuse prestation de 85 minutes, Bryan Ferry aura aussi offert ses relectures de Don’t Think Twice It’s Alright de Bob Dylan (tirée de l’album Dylanesque, en 2007) et à la toute fin du set, Jealous Guy de John Lennon, que Roxy Music avait maintes fois reprise dès 1980, soit quelques semaines après l’assassinat du défunt Beatles.

Très belle prestation pour conclure un Bluesfest un peu moins riche en grands moments qu’à certaines années passées (l’an 2013 revient souvent parmi les plus généreuses), mais tout de même fort agréable.