Bluesfest d’Ottawa 2016 – Jour 3 | The Lumineers (et Mehdi Cayenne) bravent la pluie
Qu’arrive-t-il lorsqu’il pleut au Bluesfest ? Les festivaliers et les artistes se font mouiller. Mais ce n’est pas un filet de pluie de 10 centimètres qui empêchera les mélomanes de débarquer sur les Plaines Le Breton, surtout pas avec The Lumineers en tête d’affiche !
Mehdi Cayenne par un après-midi pluvieux
Présenté en milieu d’après-midi, on peut dire que le spectacle de Mehdi Cayenne était presque intime, le mauvais temps ayant découragé certains festivaliers d’arriver en après-midi.
Mehdi Cayenne entame sa performance avec la chanson Pigeon-Voyageur. Comme il danse de manière exaltée, il doit rapidement abandonner ses chaussures qui ne peuvent suivre sa cadence.
Enchaînant avec L’art pour l’art, le chanteur semble pouvoir aisément passer des tons plus aigus à graves et inversement. Il demande plusieurs fois au public de participer comme pour la chanson Je te veux.
Alors que les paroles de Ta Solitude interpellent le public, et c’est sa voix qui fait la force de la chanson Les heures impossibles. À plusieurs reprises, le petit public fait écho aux paroles de l’artiste.
Il en profite pour interpréter quelques chansons tirées de son ancien album : Je ne sais pas travailler, Happiness Machine, The Boat, Ô Canada, Fug Dat.
Seul avec sa guitare, il reprend ensuite Ain’t No cure For Love de Leonard Cohen.
Mehdi Cayenne Club entame ensuite quelques chansons du nouvel album dont Je te vois, Rivière, La pluie avant de revenir à Morphée et Téléphone jaune de son premier album.
Une nouvelle chanson, Come to lose, est dévoilée au public pour conclure le spectacle. Elle fait appel à un sentiment de sacrifice qui nous accroche à la réalité m’a expliqué l’artiste. Et c’est sur cette note, qu’on nous laisse vouloir en entendre davantage.
Bref, une performance coup de cœur.
The Lumineers en tête d’affiche
Sous la pluie qui déferle et les cris qui éclatent, le groupe Lumineers entame la première chanson de son spectacle intitulé Sleep on the floor. Et alors que les refrains accrocheurs résonnent encore, les musiciens poursuivent avec la folklorique Ophelia. Le groupe revient ensuite avec la première chanson de son premier album Flowers in Your Hair et la populaire Ho Hey.
Les nouvelles chansons ont un air de famille avec celles du premier album, mais les thèmes y sont un peu plus sérieux et le tempo plus lent.
La pluie bat son plein, comme le groupe qui enchaîne avec la célèbre Cleopatra venant adoucir l’atmosphère. Les percussions, bien que simples en apparence, accentuent les pauses et les crescendos.
L’éclairage bleu-vert et mauve rayonne dans les cinq structures à l’arrière-plan de la scène, ce qui donne du relief à la chanson Dead Sea.
La voix timbrée du chanteur Wesley Schultz est sans faille, mais on aurait aimé entendre davantage Neyla Pekarek.
Bravant, comme son public, les conditions météo, le groupe se déplace vers une plus petite scène située au milieu de la foule pour interpréter Where the Skies Are Blue. Sans doute inspiré par la pluie, les Lumineers reprennent Have You Ever Seen The Rain, de John Fogerty.
Le groupe puise à nouveau dans son ancien répertoire avec Slow It Down et Submarine, la pluie est presque aussi déchaînée que le public qui chante et danse depuis l’entrée sur scène des musiciens.
Puis l’intensité monte d’un cran avec Gun Song, préparant la scène pour Angela. Le chanteur se laisse aller lors de Big Parade et montre à la foule quelque pas de danse alors que les confettis tombent sur la scène et le public. Puis laissant planer cette énergie, le chanteur se met au piano pour exécuter la chanson My Eyes sous un éclairage bleu.
La foule demande déjà un rappel, mais le chanteur assure que le spectacle n’est pas terminé.
Et c’est au violoncelle de s’imposer lors de l’interprétation de Scotland qui semblait encore plus envoutant sous la pluie.
Les musiciens gardent la chanson Stubborn Love pour la fin, qui est acclamée chaleureusement par la foule.
Une certitude : les Lumineers ont rayonné durant les quelques vingt chansons malgré le mauvais temps.
- Artiste(s)
- Mehdi Cayenne, The Lumineers
- Ville(s)
- Ottawa
- Salle(s)
- Plaines LeBreton
- Catégorie(s)
- Folk,
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