The Killers

Bluesfest d’Ottawa 2014 – Jour 6 | The Killers, Cypress Hill, Tyler The Creator et plus

Retour à la normale du côté du Bluesfest d’Ottawa en ce mercredi soir. Après une soirée humide et intense la veille, le jour 6 s’est avéré plus clément mais pas très excitant, avec The Killers en tête d’affiche et un mélange de rap et de dance-pop synthé plus tôt en soirée. 

Tyler le bouffon

Photo par GjM

Tyler the Creator – Photo par GjM Photography

Ça débute à 18h avec Tyler The Creator, coquin leader d’Odd Future et personnage relativement controversé. « Imma yell on stage for 45 minutes, hope it’s okay with you?  » Présenté comme ça…

Il jase beaucoup, le Tyler. À la vue d’un bouquet de barbe-à-papa dans les mains d’une jeune fille, il demande qu’on lui apporte un churro ou une barbe-à-papa, quelque chose à manger. Il a faim, voyez-vous. Ou il a juste envie de déconner, ce qui semble être le cas 24 heures sur 24.

Peu importe, comme c’est l’habitude dans les shows de Tyler, les fans ne se sont pas gênés pour lui lancer toute sorte de choses : un soutien-gorge, un citron, un sandwich, un alligator en plastique – que son DJ et lui ont baptisé Samarie – ainsi qu’une livre de bacon. Pas cuite. « Vous pensez que je traîne un four à micro-ondes avec moi sur scène ou quoi ? »

Pourquoi tant d’emphase sur de telles anecdotes dans le cadre d’un compte-rendu de spectacle ?  Parce que c’est un peu ça, Tyler The Creator : beaucoup de cabotinage pour peu de substance.  Vous préférez qu’on vous analyse les paroles de Bitch Suck Dick ou Yonkers ? Pas vraiment, hein…

Quoi qu’il en soit, il sait faire bondir une foule, monsieur Tyler, et ses tactiques d’animation et son sens de l’humour ont connu un bon succès pour une première présence à Ottawa.

Après tout, il est drôle, Tyler. On le voudrait tous comme ami. Mais pas longtemps.

 

Cypress Hill

Une autre facette du hip-hop nous était présentée sur la même scène, un peu plus tard. Vétérans du rap latino LAX-style, B-Real et Sen Dog ont plus de 25 ans de métier et ça paraît : leur show est toujours aussi solide et structuré, leur complicité est inébranlable et leur débit demeure épatant, surtout à la quantité d’herbe inhalée…

Photo par GjM Photography

B-Real, de Cypress Hill – Photo par GjM Photography

Il faut dire que Cypress Hill a un répertoire enviable : ça paraît presque facile d’embarquer la foule pendant 60 minutes quand on peut compter sur des titres comme How I Could Just Kill a Man, Insane in the Brain,  Tequila Sunrise, I Wanna Get High, Dr. Greenthumb, Hits From the Bong, When the Shit Goes Down et (Rock) Superstar. 

Comme le bon vieux stock acheté chez le même bon vieux cultivateur, c’est toujours aussi efficace après tant d’années.

 

Holy Ghost!

Entre les deux shows rap, on retrouvait sur la grosse scène le groupe Holy Ghost!, poulains néo-disco de l’écurie DFA (qui appartient à James Murphy). Les Brooklynois ont surtout proposé des titres du plus récent album Dynamics, paru en septembres 2013.

Pour un groupe misant autant sur les rythmes, on ne peut pas dire que ses membres sont très dynamiques. Le chanteur Nick Millhiser en est presque plate à regarder tant sa timidité contraste avec l’énergie de sa musique.

Il faut toutefois rendre à César ce qui lui appartient : Holy Ghost! sait faire de la dance-music de qualité, avec des sonorités judicieusement choisies et des compositions bien construites. Mais le disque suffira.

Photo par GjM.

Holy Ghost – Photo par GjM Photography

 

The Killers

En tête d’affiche : le groupe de Las Vegas, The Killers.

Brandon Flowers et sa bande ont offert un concert presque identique à celui de la veille au Festival d’été de Québec. Seules différences au setlist : les reprises. Au lieu de Bad Moon Rising (de CCR) et The Maker (de Daniel Lanois), The Killers ont opté pour I Think We’re Alone Now (de Tiffany) et Dreaming (de Blondie).

Pour le reste, même enchaînement de hits que la veille, avec Mr. Brightside en tout premier lieu pour allumer la mèche en partant, Human et Somebody Told Me au beau milieu, et When You Were Young au rappel.

Entendues les unes après les autres, les chansons de The Killers paraissent encore plus semblables que sur disque tant les compositions du groupe sont prévisibles. Les refrains arrivent toujours au même moment, les arrangements manquent cruellement d’imagination. Même les tempos sont semblables, à l’exception de la pénible ballade A Dustland Fairytale, qu’on dirait tout droit sortie du répertoire de Bryan Adams.

C’est efficace, il faut l’admettre, et le charisme de Flowers efface bien des torts en spectacle, mais un peu d’audace ferait grand bien à cette formation sur le pilote automatique après 4 albums.

Le groupe refuse toujours l’accès aux photographes, en passant. Comme si Brandon avait peur qu’on puisse voir ses rides sur photos. Sacré princesse, va.

Pendant ce temps, de l’autre côté du Musée de la guerre, Phantogram donnait un concert qui semblait beaucoup plus pertinent, pour le peu qu’on ait pu voir. Dommage. Avoir su, on aurait traversé bien avant.

Et les photographes étaient la bienvenue, alors voici une photo du groupe :

Photo par GjM

Phantogram – Photo par GjM Photography

Espérons un peu plus de chance jeudi soir, avec un menu encore plus varié en vue : Blondie, Gogol Bordello, Young The Giant et The Paper Kites.

 

Grille de chansons
The Killers

Mr. Brightside
Spaceman
The Way It Was
Smile Like You Mean It
Bling (Confession of a King)
Human
Somebody Told Me
I Think We’re Alone Now (reprise de Tiffany)
For Reasons Unknown
From Here On Out
A Dustland Fairytale
Dreaming (reprise de Blondie)
Read My Mind
Runaways
All These Things That I’ve Done

Rappel
Shot at the Night
When You Were Young

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