Black Lips au National | Péteurs de tympans professionnels
Grand habitué de Montréal, le groupe de garage rock Black Lips vient faire un tour en ville presque chaque année. Même s’ils n’ont plus vingt ans, les membres répondent aux attentes et livrent toujours un bon gros show rock’n’roll : bruit, gueulage, crowdsurfing et un peu de vomi.
Malheureusement le départ du guitariste Ian St Pé marque aussi la fin des séances de frenchage sur scène entre lui et le guitariste et chanteur Cole Alexander. D’ailleurs le drummeur d’origine Joe Bradley a aussi quitté le groupe, alors que le guitariste des débuts Jack Hines est de retour. De nouveaux membres se sont aussi joints à la formation qui contient toujours le bassiste Jared Swilley et Cole, présents depuis les tout débuts.
C’est dans une salle encore peu remplie que le groupe punk Surfbort fait son entrée fracassante. Tout particulièrement, la chanteuse badass et vigoureuse envoie chier Donald Trump, enlève sa robe et se dandine dans ses bobettes fleuries en chantant aussi fort qu’elle le peut. Les Black Lips ne sont même pas encore arrivés que le party est déjà pogné : quelqu’un monte sur scène pour se péter une bouteille de bière dans la face, puis la chanteuse descend sur le parterre pour danser avec la foule de plus en plus nombreuse.
Garage rock bruyant
Une grande bannière blanche à l’effigie du groupe est installée sur le mur de la scène encore vide. C’est sur un fond de musique excessivement grandiose qu’arrivent enfin les Black Lips dans une noirceur surplombée de projections psychédéliques. Dès les premières notes de Sea of Blasphemy, le son fait exploser les tympans, la bière vole dans les airs et le public survolté piétine le sol pour réveiller Satan. En parlant de Satan, le groupe interprète plusieurs classiques et quelques chansons du dernier album tout frais sorti cette semaine Satan’s Graffiti or God’s Art?.
La chanson vivement acclamée Hippie, Hippie, Hoorah, reprise de Jacques Dutronc (un autre punk de son temps), lance la première grande vague de crowdsurfing. Cette chanson excite aussi beaucoup Cole Alexander qui s’enfonce le micro dans la gueule (ou lui fait une fellation, c’est selon le point de vue).
Moments amusants
La pièce accrocheuse Everybody’s Doin It impressionne tellement que Cole en vomit un peu sur scène et termine en se prononçant : « we’re fucking killing it every night ». Trop cool pour radoter de longues phrases complètes, les membres se contentent de faire quelques remerciements bilingues, de dire des niaiseries ou de simplement évacuer quelques cris. Mais quand ils se décident de parler, c’est pas mal tous en même temps, donc il vaut mieux s’en tenir aux bruits de gorge pas de but.
Un court interlude d’accordéon intense fait patienter la foule avant le rappel… on connaît bien son public! Puis les Black Lips reviennent avec humour : « honey, I’m home! ». Ils repartent déjà après deux chansons seulement, mais cette fois sur une musique ridiculement trop dramatique.
(Mentions spéciales aussi au soutien-gorge qui est apparu soudainement suspendu sur le micro de Jared, ainsi qu’au gars qui s’est jeté dans la foule en faisant un flip spectaculaire.)
Liste des chansons
- Sea of Blasphemy
- Modern Art
- Dirty Hands
- Can’t Hold On
- Drive By Buddy
- O Katrina!
- The Last Cul de Sac
- Everybody’s Doing It
- ?
- Hippie, Hippie, Hoorah
- Smiling
- Rebel Intuition
- ?
- Occidental Front
- Punk Slime
- Family Tree
- Raw Meat
Rappel
- Stranger
- ?
- Artiste(s)
- Black Lips
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Le National
- Catégorie(s)
- Garage rock, Indie Rock, Lo-fi, Psychedelique, Punk, Rock 'n' roll,
Vos commentaires