Billy Idol

Billy Idol au Centre Vidéotron | Le crooner punk des années 80 en grande forme!

Malgré une prévente de billets décevante, le légendaire rockeur Billy Idol est venu présenter sa tournée Rebel Yell 2024 au Centre Vidéotron de Québec. Le groupe canadien Platinum Blonde a assuré la première partie de cette soirée présentée sous le signe de la nostalgie des années 80.

Le spectacle de Billy Idol promet de mettre l’accent sur l’iconique album Rebel Yell, qui célèbre son 40e anniversaire cette année. Idol est accompagné de son guitariste principal et collaborateur depuis plus de 40 ans, Steve Stevens.

Les origines

Après l’échec commercial du 3e album de son groupe Generation X en 1981, alors que la vague punk est en train de s’essouffler, le Britannique décide s’offrir le rêve américain dans une aventure solo fulgurante. Sa déterminante rencontre avec le guitariste Steve Stevens jumelée à l’explosion de la chaîne de vidéoclips MTV qui tourne en boucle ses hits lui amène rapidement un succès planétaire phénoménal.

En 1990, un grave accident de moto l’oblige à rester alité pendant près de six mois, ce qui ralentit passablement sa carrière. Il connaît aussi des problèmes de consommation qui le rendront très discret jusqu’à la fin des années 90.

Mais aujourd’hui, âgé de 68 ans, il reprend la route au plus grand plaisir de ses fans.

Le spectacle

C’est le guitariste Steve Stevens qui ouvre le bal sous les premières notes de (Do Not) Stand in the Shadows. Idol fait son entrée dès le premier couplet de la chanson tirée de l’album Rebel Yell. Sans attendre, Cradle of Love s’enchaîne et le party pogne.

Idol est en grande forme et le poids de l’âge ne semble pas avoir eu d’emprise sur sa voix. Outre son illustre guitariste, le Britannique est entouré de quatre musiciens chevronnés et de deux choristes.

L’immense écran en fond de scène sert chacune des chansons à bon escient. La signature scénique de style Vegas sert très bien l’artiste. J’aurais aimé avoir des écrans latéraux afin de pouvoir apprécier le jeu et l’émotion des artistes sur scène. Les incontournables classiques de l’histoire du rock, Flesh for Fantasy et Eyes Without a Face, donnent des frissons.

À mi-parcours, le guitariste Steve Stevens nous démontre ses talents dans un solo de guitare de style flamenco. La foule réagit fortement à chaque pose du virtuose. Il y intègre également des extraits de Over the Hills and Far Away de Led Zeppelin et d’Eruption d’Eddie Van Halen.

Après une version endiablée de Mony Mony, la chanson Love Don’t Live Here Anymore nous fait découvrir l’immense talent de la choriste Kitten Kuroi. Night of the Cadillacs de son ancien groupe Generation X tombe à plat et nous mène tranquillement à la fin du spectacle. L’hymne d’une génération, Rebel Yell, est précédé par le thème musical du film Top Gun, magnifiquement interprété par Steve Stevens. « Do you feel alright, I feel alright, oh yeah! »

Les spectateurs resteront debout jusqu’à la fin du spectacle pour l’interprétation du triplé olympique Dancing With Myself  de Generation X, Hot in the City et White Wedding.

Billy Idol a su attirer beaucoup de monde à la dernière minute pour le spectacle de ce soir. Diverses promotions et publicités sur les différents médias de Québec, notamment, auront réussi à faire de cette soirée un moment magique ou la nostalgie était à l’honneur. Des classiques magnifiquement interprétés à profusion, une atmosphère survoltée et un Billy Idol en très grande forme.

Platinum Blonde

À l’instar de Billy Idol, Platinum Blonde a connu un immense succès dans les années 80 grâce à ses chansons pop-wave et son image, le moins que l’on puisse dire, éblouissante.

Je garde un limpide souvenir d’un certain passage de Platinum Blonde au Colisée de Québec alors que je devais faire une entrevue avec le groupe. La rencontre prévue avant leur prestation s’était transformée en un bref entretien dans un bar clandestin de la Grande-Allée au petit matin.

Évoluant ce soir sous la forme d’un trio, les musiciens débutent leur prestation avec Standing in the Dark, issue du premier album du groupe paru en 1984. Musicalement, la formule tient la route. Vocalement, c’est beaucoup plus difficile. La voix nasillarde du chanteur Mark Holmes manque de justesse en début de prestation. Celui qui a formé le groupe avec le guitariste Sergio Galli en 1982 n’est certes pas le plus grand chanteur des années 80.

En écoutant les chansons, je me remémore les vidéoclips qui accompagnaient ces hits d’une époque lointaine, et je ne peux que sourire en pensant au look que j’avais moi-même à cette époque. Le monde et les temps changent, mais pas la musique de Platinum Blonde.

La foule est tout de même réceptive et applaudit chaleureusement chacune des pièces du répertoire. La chanson Somebody Somewhere tirée de l’album Alien Shores, paru en 1985, sonne encore très bien malgré le poids des années.

Platinum Blonde termine sa prestation en trombe avec les Situation Critical, Crying Over You, le plus grand succès du groupe, et Doesn’t Really Matter. Une belle façon de replonger à la belle époque de la pop new wave du milieu des années 80. À cette période, le spray net n’était pas dommageable pour la couche d’ozone… À la fin du spectacle, tout le monde est debout et la foule est comblée.

Grille de chansons – Billy Idol

  • (Do Not) Stand in the Shadows
  • Cradle of Love
  • Flesh for Fantasy
  • Cage
  • Catch My Fall
  • Eyes Without a Face
  • Steve Stevens Solo / Over the Hills and Far Away / Eruption
  • Mony Mony (Tommy James & the Shondells)
  • Love Don’t Live Here Anymore (Rose Royce) (avec Kitten Kuroi)
  • Night of the Cadillacs (Generation X)
  • Blue Highway (avec intégration du thème musical de Top Gun)
  • Rebel Yell

Rappel

  • Dancing With Myself (Generation X)
  • Hot in the City
  • White Wedding

Grille de chansons – Platinum Blonde

  • Standing in the Dark
  • Lost in Space
  • Sad Sad Rain
  • Not in Love
  • Wired
  • Somebody Somewhere
  • Beautiful
  • Hungry Eyes
  • Situation Critical
  • Crying Over You
  • Doesn’t Really Matter

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