BERNHARI au Théâtre Fairmount | L’ultime spectacle… avant le deuxième album
Vendredi soir au Théâtre Fairmount, Alexandre Bernhari donnait le dernier spectacle en lien avec son premier album. Un peu plus d’un an après son lancement, c’était son dernier spectacle avant un long bout, et ça ne manquait certainement pas de mélancolie. On le retrouvait sur scène avec ses musiciens pour rejouer une dernière fois l’album, et s’accompagner de Stéphanie Lapointe.
C’est avec Matapédia et Bouquet final que la soirée commence. Noir presque complet, il n’y avait qu’une faible lumière mauve derrière les musiciens. Le décor était vraiment complexe : il s’agissait d’un petit dinosaure en plastique sur le bass drum. Voilà. C’est tout.
Probablement dans le but d’accompagner l’ambiance obscure, les musiciens restent silencieux entre les premières chansons, mais Bernhari laisse quand même échapper des sourires timides. Quand la salle prend vie avec des éclairages et de la fumée, les interactions commencent.
La salle n’était pas comble. Le public était éloigné, et c’était étrange de voir que les gens étaient gênés de s’approcher près de la scène. La distance donnait l’impression que chaque personne dans la foule vivait une expérience différente, une écoute individuelle et vulnérable, comme si la gêne d’approcher les musiciens provenait d’une barrière intime qu’il ne fallait pas franchir.
Comme un acteur
« Vous êtes beaux, merci d’être là. Moi c’est Bernhari, pis c’est ça. » C’est sur Astérie que l’homme-orchestre se détache de ses instruments pour la première fois. Vêtu tout de noir, il dévoile son 31 de l’occasion: couvre-chef, bas hauts et veston.
Il se dirige vers le centre de la scène pour danser, et on lui découvre un côté théâtral. On a l’impression qu’il regarde les étoiles, tellement son interprétation est intense. Il s’amuse à mimer ses paroles à chaque fois qu’il a l’occasion d’être debout: des missiles, des aiguilles, la queue d’un chien, une arbalète… S’ensuivent plusieurs belles interactions humoristiques avec le public, et il descend même chanter avec nous pendant Sagard.
Invitée surprise
C’est sur Éclipse que Stéphanie Lapointe se présente pour un duo. Chanson douce, elle se mélangeait bien aux bruits de verres qui provenaient du bar. Ils l’avaient déjà fait ensemble aux Francofolies ; clairement une combinaison de voix gagnante. Il y a de la complicité dans l’air pendant qu’ils s’échangent des sourires subtilement.
Ils enchaînent même avec un duo qui paraîtra sur le 2eme album de Bernhari, prévu en février 2016, et Stéphanie est enthousiaste.
Cette chanson va être imprimée sur un vinyle à tout jamais, mais ça va toujours rester ce soir la première fois qu’on va l’avoir fait devant des gens.
Moment privilégié pour ceux qui étaient présents.
L’ultime chanson de l’ultime spectacle
Coup final de nostalgie, Alexandre dédie des remerciements à ses musiciens qui l’ont suivi au cours des dernières années de travail fou.
Ils terminent avec Kryuchkova. Seule déception du spectacle: on ne saura jamais comment prononcer le nom de cette chanson. Il invite le public à le crier avec des accents différents, pour finalement le crier deux fois lui-même, haut et fort, pour faire rire son guitariste Emmanuel Ethier. Le rythme de la chanson était beaucoup plus rapide, pour personnaliser le tout.
Un autre invité surprise: le feedback du micro, puisque Bernhari s’amuse à le déplacer vers l’amplificateur pour le faire crier. S’ensuit d’une belle accolade avec son équipe avant de quitter la scène.
Il est de retour 15 secondes plus tard, mais cette fois-ci seul pour Je n’ai jamais, composition parfaite pour un rappel. Il y met sa voix de l’avant, alors que la voix sert plutôt d’instrument dans son premier album. Par la beauté des paroles et du moment, il nous laisse en hâte pour l’écoute du prochain album.
Un 75 minutes avec Bernhari, c’est une intensité magnifique, du rock alternatif en passant par le shoegaze jusqu’à la chanson francophone. Chapeau à lui et ses musiciens de talent.
Consultez notre entrevue complète sur la nostalgie de son dernier spectacle et son 2eme album.
Grille de chansons
- Matapédia
- Bouquet final
- Je pense à toi
- La cohen
- Astérie
- Les Missiles
- Sainte-Catherine
- Sagard
- Les yeux
- Où es tu
- Ouverture
- Au nord de Maria
- Éclipse
- Emmène-moi
- Toujours toujours
- KRYUCHKOVA
Rappel
Je n’oublierai jamais
- Artiste(s)
- Bernhari, Stéphanie Lapointe
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Théâtre Fairmount
- Catégorie(s)
- Alternatif, Chanson, Rock, Shoegaze,
Vos commentaires