Beck à la Place Bell | Nouveautés et classiques
Le mardi 10 juillet, le seul et unique Beck était de retour au Québec après plusieurs années d’absence. Il est venu y présenter sa toute dernière tournée accompagnant la sortie de son album le plus pop en carrière: Colors. Le spectacle qu’a offert Beck Hansen semblait partir dans tous les sens, mais a tout de même réussi à créer une cohésion grandement plaisante. Ayant un répertoire bien difficile à couvrir en entièreté, Beck a fait un excellent travail afin de plaire au plus grand nombre en jouant un peu de tout.
L’effet indéniable des classiques
L’Américain a commencé la soirée en force avec nul autre que Devil’s Haircut. Un peu plus tard, c’est Que Onda Guero qui a su faire danser la foule avec ses airs entraînants. Beck, quant à lui, se promenait d’un côté à l’autre de la scène tout en dansant maladroitement, mais authentiquement. Le public, de son côté, était plutôt statique.
Impossible de parler de Beck sans penser à Loser. La chanson a eu l’effet d’une bombe lorsque les premières notes se sont fait entendre. Jamais une foule n’aura été aussi heureuse et fière de crier « I’m a loser baby so why don’t you kill me ». Tout de suite après, l’artiste n’a pas attendu avant d’enchaîner avec E-Pro et ses « na na na » qui resteront inévitablement dans la tête de plusieurs.
Colors… il ne manquait que la foule
Pour ce qui est des chansons tirées du plus récent LP de l’artiste, elles ont donné l’impression d’avoir énormément à offrir — encore plus en spectacle — mais, le public semblait plus intéressé par ses classiques. Les titres Up All Night, Colors, Dreams et Wow se sont fait entendre. Chacune d’entre elles était accompagnée d’un visuel bien amusant et créatif, mais les effets de Wow se sont grandement démarquées par leur psychédélisme et leur originalité.
En guise de rappel, c’est l’intemporelle Where It’s At qui a remis les fans sur leurs pieds en un rien de temps. Après avoir présenté ses musiciens un par un et laissé ces derniers montrer leurs talents dans des solos endiablés, One Foot In The Grave a été jouée. Beck a pris le temps de mentionner que l’harmonica est un instrument qui mérite d’être joué même en 2018 puisqu’il contient beaucoup de l’histoire nord-américaine. Une reprise de Where It’s At a terminé la soirée sur une excellente note, laissant les fans quitter la Place Bell le sourire aux lèvres.
Oh Wonder en première partie – efforts en vain
Le duo britannique Oh Wonder était présent pour divertir les spectateurs pendant une courte demi-heure. Avec son charisme et son expressivité habituelle, Josephine Vander Gucht se démenait sur scène alors qu’Anthony West, plus réservé de nature, se faisait discret. Même si les deux moitiés d’Oh Wonder souhaitent ardemment que le party lève, le public est resté de glace. Des acclamations polies se faisaient entendre à la fin des chansons telles que Without You, Ultralife et Drive, mais sans plus.
L’indie-pop du duo n’est probablement pas ce à quoi les fans de Beck s’attendaient pour une première partie. La faible réceptivité de la salle a semblé affecter le duo qui n’a pas donné une performance marquée par la fougue qu’on leur connait habituellement.
* Beck sera en spectacle au Festival d’été de Québec ce jeudi, ainsi qu’au Bluesfest d’Ottawa ce vendredi.
Grille de chansons (Beck)
- Devil’s Haircut
- The New Pollution
- Mixed Bizness
- Up All Night
- Nicotine & Gravy
- Wow
- Que Onda Guero
- Debra
- Raspberry Beret (Reprise de Prince)
- Black Tambourine
- Strange Apparition
- Colors
- Earthquake Weather
- Go It Alone
- Lost Cause
- Blue Moon
- Dreams
- Girl
- Loser
- E-Pro
- Where It’s At
- Medley
- One Foot In The Grave
- Where It’s At (Reprise)
- Artiste(s)
- Beck, Oh Wonder
- Ville(s)
- Laval
- Salle(s)
- Place Bell
- Catégorie(s)
- Alternatif, Avant-garde, Indie, Indie Rock, Rock,
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