Balu Brigada au Théâtre Fairmount | Partie de plaisir à guichets fermés
Le duo néo-zélandais Balu Brigada continuait de surfer la vague du succès de leur premier album Portal au théâtre Fairmount hier soir, devant une salle comble pour leur premier concert en tête d’affiche à Montréal.
Il n’y avait aucune marchandise à vendre, pas d’accompagnement visuel projeté en arrière-plan, seulement une étrange structure angulaire qui pourrait passer pour une cheminée que le théâtre aurait décidé d’installer. Balu Brigada n’était pas là pour vendre son esthétique, mais plutôt pour laisser la musique et leurs personnalités parler d’elles-mêmes.
Au courant du concert, les deux membres du groupe, les frères Henry et Pierre Beasley, s’échangent tour à tour un total de quatre guitares différentes. Le duo partage aussi le micro, certaines chansons mettant en valeur l’un ou l’autre des frères, mais chacun assurant une solide performance vocale. Leurs voix, aux timbres indie-rock assez classiques, sont toutefois pratiquement indissociables de leurs enregistrements en studio.
Les deux membres du groupe dégagent un certain air de rockstar, intensifié par leur capacité à « shred » leurs guitares, qu’ils lèvent souvent au-dessus de leur tête. Ils ne se gênent pas pour grimper sur les enceintes au devant de la scène pour ajouter à l’effet dramatique de cette routine.
Une bonne humeur contagieuse
L’ambiance qu’amène Balu Brigada est indéniablement joyeuse, voire ludique. Les deux chanteurs se tiraillent avec leur guitares à la main, glissent des commentaires humoristiques sans cesse et savent interagir avec l’audience. Henry descend même de la scène pour Could You Not, jouée en rappel, et s’intègre à la foule pour un bon moment. À un moment, Pierre accroche son support à micro aux rails du plafond pour faire entendre la foule qui chante en chœur.
Même les chansons plus douces, comme 4 : 25 ou Butterfly Boy, sont accompagnées par un public enthousiaste, qui bat des mains en suivant le rythme. Les lunettes de soleil roses en forme de cœur qu’arbore Henry au début du concert donnent le ton à l’ambiance présente au long du spectacle : tous les soucis semblent se dissiper le temps du concert.
Le programme du concert proposait une belle variété et malgré que la majorité des chansons étaient tirées de Portal, un bon équilibre régnait entre les titres plus anciens et plus récents du groupe. Une reprise d’Oblivion de Grimes revisitée pour mettre l’accent sur les prouesses du duo à la guitare était une belle surprise qui est venue agrémenter le tout.
Les pauses que doivent prendre les Beasley pour accorder leurs nombreuses guitares, au lieu de casser le rythme du concert, deviennent l’occasion pour eux de plaisanter avec le public et de sortir les quelques phrases en français qu’ils ont préparées.
Ce n’est toutefois pas seulement l’auditoire qui était choyée hier soir, Balu Brigada a également exprimé son appréciation pour la foule montréalaise à plusieurs reprises. « C’est probablement mon public préféré de toute la tournée », a révélé Pierre. Quant au fait de jouer à guichets fermés, l’un d’eux a confié qu’ils ne sont pas certains de pouvoir réussir à faire la même chose dans leur ville natale, Auckland.
Après plus de 12 ans à créer de la musique, Portal est le tout premier album du groupe et semble s’être fait attendre avec impatience. À en juger par la réceptivité du public hier soir, le duo a su satisfaire haut la main les attentes des fans.
Première partie écourtée
Le groupe rock argentin Pacifica, qui devait accompagner Balu Brigada pour une bonne partie des dates de cette tournée nord-américaine, n’était pas présent hier soir. Le groupe a expliqué sur les réseaux sociaux qu’il devrait annuler ses cinq premières performances en raison de retards dans la réception des visas nécessaires.
Ainsi, hier soir, c’était Harper Finn seulement qui a réchauffé la salle avant l’arrivée de l’acte principal. D’origine néo-zélandaise lui aussi, ce dernier est également responsable du synthétiseur et du mixage sur scène pour Balu Brigada.
S’il se fait plus discret lorsqu’il accompagne le duo, sa performance solo est tout à fait captivante. Harper Finn chante avec confiance des balades pop qu’il accompagne de mouvements saccadés presque interprétatifs, lorsqu’il ne tient pas sa guitare dans ses mains. Son nouvel album, Silo Park, verra le jour le 31 octobre prochain.
Photos en vrac
Balu Brigada
Harper Finn
- Artiste(s)
- Balu Brigada, Harper Finn, Pacifica
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Théâtre Fairmount
- Catégorie(s)
- Indie, Indie Rock, Pop,




















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