Nancy Boulay
Collaboratrice (Qc) Pour rejoindre Nancy: abhffbz@vpybhq.pbzThe One Love Project au Centre d’art La Chapelle | Un hommage à Bob Marley qui se perd en chemin
Le spectacle hommage à Bob Marley and the Wailers présenté par The One Love Project, collectif de musiciens montréalais mené par Dano Peace, promettait une immersion dans l’univers du roi du reggae. Mais ce qui aurait pu être un moment vibrant d’amour et de communion musicale s’est transformé en une expérience étrange, confuse, presque déroutante.
Rosalie Vaillancourt à la salle Albert-Rousseau | La tournée MILF qui s’achève dans l’amour, les rires et l’authenticité
La boucle est presque bouclée. Après plus d’un an à remplir les salles du Québec, Rosalie Vaillancourt foulait une dernière fois, le 17 octobre, la scène de la Salle Albert-Rousseau, la même où son spectacle MILF avait pris son envol en avril 2024. Entre-temps, la jeune humoriste est passée du statut de révélation à celui d’incontournable. MILF a récolté les honneurs, décroché le trophée du Spectacle d’humour de l’année au Gala Les Olivier, et fait rire, aux larmes, des dizaines de milliers de spectateurs. Plus qu’un succès, c’est un phénomène.
Les Açores de la Trâlée | Le vertige d’exister
Au théâtre Périscope, la scène transformée en nef d’église devient le lieu d’un exorcisme intime. Sous la mise en scène sobre et magnifiquement maîtrisée de Lorraine Côté, Les Açores de la Trâlée déploie le voyage intérieur d’une femme qui cherche à se comprendre à travers les blessures, les amours écorchés et les mots laissés en héritage. Une pièce portée par une seule comédienne, mais dont l’intensité emplit tout l’espace, jusqu’à nous bousculer, parfois trop littéralement.
Ève Côté à la salle Albert-Rousseau | Quand l’énergie ne suffit pas
Hier, le 7 octobre, la salle Albert-Rousseau accueillait le premier one-woman show d’Ève Côté. L’attente était grande, portée par la curiosité de voir l’humoriste gaspésienne prendre seule possession de la scène. Pourtant, malgré son énergie débordante et son accent chantant, la soirée a laissé un goût d’inachevé. Derrière le débit rapide et les chansons entonnées entre les segments, quelque chose s’est perdu : la profondeur, la surprise et la finesse qu’on espérait trouver.
Jay Scott au Centre d’art La Chapelle | Un grand party à échelle humaine
Hier soir, le Centre d’art La Chapelle vibrait au rythme d’un artiste qui sait rassembler les coeurs et les voix: Jay Scott. Devant une salle comble de 200 personnes, l’auteur-compositeur-interprète originaire de Québec a transformé la petite salle intime en un immense party de gang où chaque spectateur, du plus jeune enfant aux adultes dans la fleur de l’âge, avait l’impression de faire partie d’un moment unique. Pas de tête grise dans la foule, mais des regards lumineux, des voix qui s’unissent, et une énergie grandiose qui se répand jusque dans les murs. En première partie, le duo Or Bleu a préparé le terrain avec fougue et authenticité, donnant le ton à une soirée qui n’avait rien d’ordinaire.
La vie est une fête au Diamant | Quand la folie devient miroir
Il est des soirs où le théâtre déborde des murs, où les conventions s’effritent et où les spectateurs deviennent partie prenante d’une expérience collective. Présentée trois soirs seulement au Diamant, La vie est une fête, création de la troupe française Les chiens de Navarre, s’inscrit dans cette lignée. Plus qu’un simple spectacle, elle déploie une suite de tableaux aussi absurdes que corrosifs, où l’humour noir flirte avec la provocation crue et où la satire politique se mêle aux névroses contemporaines.
Le bizarre incident du chien pendant la nuit | Quand le monde se tord pour épouser le regard d’un enfant
Il arrive que le théâtre secoue dès les premiers instants, comme une claque qui oblige à rester éveillée. Au Théâtre du Trident, Le bizarre incident du chien pendant la nuit s’ouvre raide, avec une femme qui répète en boucle « Fuck », pendant qu’au devant de la scène, recroquevillé derrière une fourche plantée, un adolescent semble se protéger du monde. Déjà, la tension est palpable, le mystère s’installe. Cette pièce, adaptée du roman de Mark Haddon, fait basculer la salle dans l’univers de Christopher, un garçon neurodivergent qui décide de mener une enquête sur la mort du chien de sa voisine. Une enquête qui, bien vite, se transforme en quête intérieure et familiale, là où le vérité blesse plus qu’elle ne libère.
Québec-Montréal à la Salle Albert-Rousseau | Un road trip générationnel qui trouve sa place sur scène
Certains soirs, le théâtre se transforme en machine à remonter le temps, ramenant un classique du cinéma québécois pour lui offrir une seconde vie sur les planches. Hier, à la Salle Albert-Rousseau, le public a pu assister à l’adaptation scénique de Québec-Montréal, tirée du film culte réalisé par Ricardo Trogi en 2002. Plus de vingt ans après la sortie du long métrage, cette transposition réussit à garder l’intégrité du scénario original, tout en révélant une énergie neuve, propre au théâtre.
Bernard Werber au Palais Montcalm | Un voyage expérimental intérieur qui transforme
Il est des soirs où une salle comble devient bien plus qu’un lieu de spectacle. Hier, le 18 septembre, le Palais Montcalm, en collaboration avec La maison de la musique, accueillait l’écrivain-philosophe Bernard Werber pour une expérience singulière: un voyage intérieur à la croisée de la méditation, de la réflexion et de la performance artistique. Dans un écrin architectural splendide, à pleine capacité, le public s’apprêtait à vivre un moment hors du commun, guidé par l’un des auteurs contemporains les plus influents.
La délivrance au Théâtre La Bordée | Quand la tempête révèle les vérités
Il y a des soirs où le théâtre devient bien plus qu’un divertissement: il se transforme en miroir de nos familles, de nos silences et de nos vérités enfouies. Présentée au Théâtre La Bordée, La délivrance de Rosalie Cournoyer plonge le spectateur au coeur d’une ferme laitière pendant la grande crise du verglas de janvier 1998. Dans une atmosphère où le froid grince jusque dans les bancs de la salle, une famille se retrouve contrainte de cohabiter, de se réchauffer et, surtout, de se dire enfin ce qui ne s’était jamais dit.