Résonances virtuelles
Programme triple :
TRANSENSES
AKIKO KITAMURA (JAPON) & NAVID NAVAB
25 MINUTES
« Transcender une esthétique et chercher à rendre palpable l’imperceptible », tel est le mantra d’Akiko et Navid. Avec TranSenses, nous embarquons dans le voyage métaphysique, d’un corps en conversation avec l’univers. La scénographie interactive et le dispositif sonore spatialisé, invisibles mettent le corps au centre de la proposition. À la manière d’ondes, se créent des « architectures soniques » qui font disparaître les micro-mouvements de la danseuse dans un océan de micro-intelligences. Nous sommes immergés dans un environnement déroutant où les échantillons sonores et les mouvements du corps entrent en résonance et engendrent un retour performatif infini. De la rencontre de la chorégraphe japonaise et du concepteur sonore montréalais, émerge un monde fascinant et trans-sensoriel.
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TEOMA NACCARATO & JOHN MACCALLUM (ÉTATS-UNIS)
30 MINUTES
Avec cette rencontre interactive et inter-médiatique, une fois n’est pas coutume, la disposition du théâtre est inversée. Les danseurs et les musiciens évoluent derrière nous, hors de notre vue. Des miroirs sont pour nous le seul moyen de capter et d’assembler des morceaux d’images. C’est comme si on réalisait un film en direct, à partir de notre propre point de vue. Nous percevons des « fragments sensoriels » : un torse qui passe, des pulsations au sol, une partition instrumentale live provoquée par les battements cardiaques des danseurs. Il est difficile de capturer quelque chose ou quelqu’un, entièrement. Il y a les ténèbres et le silence. Il y a la respiration. Il y a un effort physique intense et épuisant. Tout s’assemble et se brise. Tout se brise comme du verre, les éclats se rassemblent, et des formes inconnues émergent.
BINARY ANIMAL
ALEJANDRO DE LEON | LOST & FOUND
3 X 15 MINUTES
L’espace intime du café-bar et des couloirs adjacents à la salle de spectacle devient le théâtre d’une performance. Binary Animal est une série de courtes pièces installatives autour de la thématique de nos identités virtuelles. Libre à nous de choisir ce que nous voudrons bien voir de ces deux solos réalisés pas des danseurs captifs, connectés à un système de diffusion vidéo en temps réel ! Au terme de notre déambulation, nous nous retrouvons tantôt face à des corps physiques, tantôt face à leurs alter ego. La superposition de ces deux « réalités » questionnera métaphoriquement la duplicité de nos identités : celle que nous laissons voir sur Internet, et celle que nous nous attribuons dans la vie réelle. Jusqu’où nous perdrons-nous ?