Après l’assourdissant coup de canon récent qu’aura été sa pièce « J’accuse », Annick Lefebvre nous revient avec le même esprit revendicateur, critique, dénonciateur et identitaire qui caractérise son œuvre singulière encore naissante. Celle qui préfère le mot autrice à celui d’auteure pour se définir, propose actuellement au Théâtre de Quat’Sous un solo défendu à grands coups de griffes par la comédienne Marie-Ève Milot, complètement habitée par ce personnage sans nom dont le propos voyage sans assurance-vie entre l’intime et l’universel, ne ménageant aucune sortie de secours pour le spectateur.