Arcade Fire à la Salsathèque de Montréal | Costumes, nouvelles chansons et pinata
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Arcade Fire a le sens du happening. Le groupe montréalais en a fait une fois de plus la preuve lundi soir, en livrant un concert de 8 nouvelles chansons à guichet fermé (ah, la bonne blague) dans un endroit hors de ce monde : la Salsathèque, rue Peel à Montréal.
La nouvelle est sortie lundi matin : Arcade Fire allait souligner le lancement du premier single de son prochain album avec un concert (plus du tout) secret à la Salsathèque de Montréal. Premier arrivé, premier servi, à condition d’être costumé ou habillé chic.
Vers 14h, une ligne a commencé à se former devant l’établissement : des gens pas très costumés, d’abord, mais le mot s’est vite répandu que le costume était obligatoire, alors la plupart d’entre eux se sont aventurés vers les magasins voisins (très bonne business pour H&M) afin d’améliorer sa tenue vestimentaire.
Outre les masques, diadèmes et autres accessoires de papiers d’aluminium, on retrouvait également un costume de bouteille de bière, deux Elvis, un Napoléon, un Gumby et une dame en robe de bal, avec une banderole « Miss Salsathèque ». En peu de temps, le tronçon de la rue Peel au sud de Sainte-Catherine s’était transformé en mascarade.
Vers 18h, les membres du groupe sont arrivés, coiffés de fausses têtes jumbo en papier mâché.
Vers 20h, les précieux bracelets donnant accès au show ont été distribués et quelle ne fut pas la surprise de 99% des gens présents d’entrer dans le mystérieux établissement et de constater le kitsch inouï de l’endroit. On aurait dit un bar du futur, tel qu’imaginé par les gens des années 1980. Les murs ET le plafond sont recouverts de miroir et des lumières néon fusent de toute part, sans compter les boules disco psychédéliques et quelques palmiers étrangement ornés de lumières de Noel. On aurait dit un casino douteux mélangé à un Noel du campeur.
Les membres d’Arcade Fire, toujours masqués, dansaient avec le public en attendant l’heure fatidique de la prestation.
À 21h, le groupe s’est adonné à interpréter 8 chansons du nouvel album, dont le nouveau single Reflektors, en entrée de jeu.
Et puis, ces nouvelles chansons ?
Disons simplement que si Sprawl II était votre chanson favorite sur The Suburbs et que vous vous ennuyez de LCD Soundsystem, le nouvel album sera dans vos cordes.
On aurait dit que Arcade Fire s’est donné pour mission de faire danser les hipsters, et personne ne va s’en plaindre. Les huit chansons proposées lundi soir sont, dans l’ensemble, assez rythmées et punchées, sans doute le matériel le plus pop du groupe à date, mais toujours avec une approche moderne, inventive et pertinente.
Win et Régine se sont bien gardés de spécifier le titre des chansons jouées, à l’exception de la dernière : un hymne à la vie nocturne intitulé Here Comes The Night Time, lequel se termine sur un délicieux jam à saveur de carnaval, que Win Butler est venu célébrer au milieu de la petite foule compacte.
Au milieu du set, une chansons possiblement intitulée Get Right Before You Die figurait parmi les faits saillants de la soirée : un genre de blues qui se transforme en longue et intense séquence musicale en épingle.
Les rythmes vaguement disco reviennent assez souvent dans les nouveaux titres proposés, notamment sur la septième chanson du set (possiblement intitulée Afterlife), où les percussionnistes invités se faisaient aller la cloche à vache.
Après une prestation à faire saliver – faut-il vraiment attendre 7 semaines avant d’entendre tout l’album !? – les membres ont enchaîné avec un DJ set qui transformait l’ambiance en party dance, avec une séance de piñata en forme de iPhone (!) et beaucoup de personnages costumés qui se faisaient aller le popotin jusqu’aux petites heures, au son de TLC, Harry Belafonte ou Wolf Parade.
Non, ce n’était pas un lundi comme les autres, le 9 septembre 2013. Arcade Fire avait décidé de créer un moment magique pour une poignée de fidèles. Et ils ont été servis en magie…
L’expérience sera reprise mardi et mercredi soir, même heure et même lieu.
Sortie du vidéoclip
En attendant l’arrivée des nouvelles chansons, les fans peuvent au moins se rabattre sur le vidéoclip du premier single.
C’est finalement à 16h, lundi, que le vidéoclip officiel pour la chanson Reflektor a été dévoilé, après avoir tenu les fans en haleine durant la matinée avec une vidéo interactive intitulée Just a Reflektor, qu’il est possible de visionner ici.
David Bowie a d’ailleurs confirmé sur sa page Facebook sa collaboration à l’enregistrement de la chanson. Il s’agit donc bel et bien de sa voix que l’on peut entendre vers la fin de la chanson.
- Artiste(s)
- Arcade Fire
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Salsathèque
- Catégorie(s)
- Indie Rock,
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