Angus & Julia Stone

Angus & Julia Stone au MTELUS | Folk, romantisme et poésie pour un public nombreux!

Mardi soir, enfin et alors que leur tournée affiche complet un peu partout à travers le monde, Angus & Julia Stone ont foulé les planches de la scène du MTELUS. Dès 18h30, des fans fébriles et impatients s’empressaient de rentrer dans la salle pour voir le duo australien présenter son quatrième album « Snow », sorti au mois de septembre dernier. Autant dire que les deux artistes, frère et sœur, ont offert un show préparé avec soin et, de toute façon, accueilli avec l’enthousiasme débordant d’un public déjà conquis. Retour sur la soirée, et sur ce qu’on retiendra de leur unique passage au Québec cette année.


 

Quelques belles perles, mais pas de réelle sensation

C’est vers 21h15 qu’Angus & Julia Stone ont pris la scène d’assaut. Pour ce concert de 18 chansons, c’est nettement le dernier album qui a majoritairement occupé la soirée. Plusieurs petits moments de plaisirs musicaux ont émergé, comme avec le magnifique hook vocal sur le titre Chateau, ou encore une mystérieuse introduction au son d’un banjo pour Private Lawns.

On a aussi beaucoup aimé le tempo et la partie rythmique qui illustraient bien l’image du cœur battant doucement dans My Heart Beats Slow, et on s’est émus avec la belle chanson Nothing Else dont la mélodie est douce et envoûtante. Mais… Ces instants étaient quelques petites secondes de montée d’adrénaline qui redescendaient aussitôt, comme une levée d’espoir où l’on espère que l’émotion nous emmène quelque part… sans vraiment que ça dure.

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La carte du « folk » et du romantisme  

Une chose est sûre, le duo fraternel est fidèle à l’image hippie et folk qu’ils ont bâtie dès leurs débuts. Tout au long du concert, des projections de nature sauvage ont défilé : une vidéo d’océan, un dessin de cerf géométrique et graphique, des photos de lune, de loup et de montagnes de sapins ont agrémenté la musique. À un moment, Julia s’est même donné la peine de réciter un poème qu’elle avait appris par cœur, et qui d’après ses dires, avait vraiment ému et inspiré son frère et elle : il s’agissait de Enivrez-vous de Charles Baudelaire. Avec tous ses efforts et un fort (mais mignon) accent anglais, elle l’a alors déclamé. Heureusement que le public s’est un peu assagi à ce moment-là, car le qualifier de « déchaîné et intense » pendant le reste du concert est un bien faible mot.

En rappel, Angus & Julia Stone ont daigné offrir trois chansons supplémentaires : Chocolates and Cigarettes, une reprise de Neil Young avec Harvest Moon, et Soldier. Ces fans ont donc eu ce qu’ils souhaitaient :

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En revanche, beaucoup de fans ont dû avoir le cœur brisé de n’avoir pu écouter A Heartbreak pendant la soirée, titre qui faisait normalement partie du rappel si on en croit les setlists de leurs derniers shows… Peut-être lors d’une prochaine tournée ?

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Première partie : Luke Sital-Singh

En première partie, l’artiste Luke Sital-Singh est venu présenter sa musique folk aux accents rock importée de Londres, dont il est originaire. Seul et accompagné tantôt de sa guitare électrique blanche, tantôt de son clavier Nord, l’auteur-compositeur-interprète a interprété – entre autres – les titres Innocence, 21st Century Heartbeat, ou encore Nothing Stays the Same. On sentait beaucoup d’émotion dans ses beaux textes et son interprétation, parfois même un peu trop, puisqu’il avait tendance à aller pousser et à tirer sur sa voix… à la limite de l’agréable. On pouvait aussi noter un public globalement dissipé qui parlait fort et de tous les côtés, mais l’artiste ne lui en a visiblement pas tenu rigueur puisqu’il l’a chaleureusement remercié, en le qualifiant de « such a great crowd ».

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