AD LIBITUM #8 | Démystifions quelques irritants communs du public

En cette journée de l’action de Grec – la fête nationale des Grecs – c’est tout un honneur de pouvoir faire une deuxième chronique sur de kossé que cé la vie de programmateur ou les dessous de la vida loca (R. Martin) d’un organisateur de spectacle.

Vous ne le savez peut-être pas, mais depuis ma dernière chronique j’ai vécu une foule de choses qui ont nourri l’écriture de ce pamphlet pas-prolétaire. J’ai fait la Tyrolienne de la Place des festivals, apprivoisé la sinusite, mais surtout j’ai été vivre un festival en Europe. J’en reviens avec quelques observations. Pour avoir vu des spectateurs mécontents, je me suis donné comme mandat de faire mieux comprendre ou démystifier quelques irritants que vit le public. Pourquoi ça arrive, est-ce toujours la faute de l’organisateur?

 

Pourquoi les spectacles n’offrent pas toujours des places assises ?

Vous avez surement déjà entendu ou même dit vous-même cette phrase : “Passer deux heures debout à voir un spectacle, es-tu fou ?” Bien oui c’est possible. Mais pourquoi ?

Allons-y clairement présenter un spectacle coûte cher. Pour une multitude de raisons : coût de salle, technique, cachets des artistes, budget promo, et pas mal d’etcetera (sans inclure de Gabrielle Destroimaisons). Pour arriver dans les frais, il faut espérer vendre habituellement au minimum plus de 70% des billets disponibles. Et ce calcul est habituellement fait sur une pleine capacité d’une salle. Donc à moins de prévoir au préalable un budget basé sur un spectacle assis, c’est difficile d’arrêter la vente au moment où la vente dépasse le nombre de places assises dans une salle à configuration multiple.

Bien entendu, quand on présente le spectacle d’un artiste qui a public cible assez âgé, ou que la formule est acoustique sans amplification autour d’un piano à corde pas branché sur le système de son et que l’artiste prévoit murmurer ses chansons comme si chaque phrase était un secret d’amour, c’est clair qu’on a pensé à ce que le public soit assis. À ce qu’il soit assis bien, bien proche.

 

Pourquoi il ne reste pas toujours des places à vendre ?

Réponse évidente : parce que c’est complet. Prends-toi plus d’avance pour acheter tes billets. Tu parles d’une question de base. Possible de plus me déranger pour une question si simple. Ça fait six mois qu’il est en vente le show, tsé.

 

Pourquoi ça ne commence pas toujours à l’heure (sauf en festival, puis même là…) ?

C’est souvent de ta faute ça, public. Pas toujours, mais souvent.

C’est sur que parfois, à l’heure du spectacle, on cherche l’artiste qui est parti juste deux minutes chercher sa collection de plectres (ça, c’est le vrai nom d’un pick de guitare, c’est fou comment cette chronique est instructive. Il y a pas juste Martin Carli qui peut transmettre du savoir.)

Mais bien souvent, c’est toi spectateur qui arrive vingt minutes après l’heure indiquée sur ton billet.  Si, quand tu vas au cinéma, tu tiens à arriver 40 min avant l’heure de présentation du film pour être bien certain de ne pas manquer aucune pub de Coke, auto, radio commerciale 1, auto-promo du cinéma, quizz, radio commerciale 2, quizzz, bande annonce #1 (Moyenne), bande annonce #2 ( ah peut-être que je vais aller voir ce film), bande annonce #3 (Quoi pas un remake encore de ce film !). Si tu arrives si tôt pourquoi n’arrives-tu pas à l’heure pour ton spectacle ?

Bien entendu, certaines salles ont abusé par le passé des retards de spectacles pour vendre le plus possible de bière, vin moyen, mais actuellement la tendance est inversée : on attend après celui qui a déjà acheté son billet.

On se revoit dans un mois mais si tu t’ennuies de moi, tu peux regarder cette photo de moi à Marina qui boit du thé. Humm du bon thé.

Je vais laisser ça ici:

Posted by Steve Marcoux on Thursday, March 24, 2016

Vos commentaires