AD LIBITUM #2 | Quand on veut être entendu : 8 astuces pour approcher des professionnels de la musique avec tes tounes
Combien de professionnels de la musique as-tu approché pour leur envoyer ta musique : des blogs, des journaux, des stations de radio, des maison de disques, des salles de spectacles, des agents de spectacles, des gérants d’artistes et des attachés de presse? Fais vite un calcul. Dix? Cinquante? Cent? Es-tu même capable de les compter? Combien de réponses as-tu eu? Presque pas par rapport au ratio de courriels envoyés? En fait, t’es pas le seul! L’immense majorité d’artistes qui auto-pitch des professionnels de l’industrie musicale font souvent des erreurs cruciales ou ont parfois des lacunes, qui envoient leurs courriels drette dans le dossier « à voir plus tard » (que possède chaque personne oeuvrant dans la musique). Avec quelques petits ajustements, tu pourrais voir augmenter considérablement ton taux de réponse!
* Avec la collaboration de Pomeline Delgado
C’est vrai qu’il est peut-être difficile de définir exactement ce que recherche chaque destinataire. En fait, c’est souvent plus facile d’énumérer ce que chacun ne veut pas. D’abord, beaucoup de gens auxquels t’as « cold emailed » ta musique ne sont pas capables de t’aider, même s’ils trippent raide sur tes tounes! Les personnes qui le sont reçoivent probablement mille courriels par semaine identiques au tien provenant d’artistes tous autant dignes de leur attention. Donc, comment se démarquer? Comment t’assurer que tu partes du bon pied?
1. Aie de la musique de haute qualité
La première étape : assure-toi que le produit que tu envoies pour évaluation est d’une assez haute qualité, présentable et prêt à être distribué. N’envoie pas tes démos à des gens que tu ne connais pas. Personne ne saura entendre tes demandes du genre : « essayez d’imaginer que la basse soit plus présente et que les chœurs soient plus développés ».
Aussi, si la qualité d’enregistrement est basse, les personnes qui écoutent ne vont en aucun cas ajuster leurs impressions sur cette variable. Si ta musique n’est pas prête pour la consommation publique, ne l’envoie pas à des gens qui sont probablement plus avertis que les membres du public. Les tounes ne doivent pas forcément être des versions finies et polies, mais elles devraient toujours être d’une assez bonne qualité pour donner l’impression que tu es professionnel.
2. Aie un Portfolio
Le nombre de courriels que je reçois qui incluent un lien unique vers une seule vidéo est hallucinant! La plupart des pros de la musique n’auront pas le temps d’écouter un album en entier. Cependant, la plupart n’agiront pas non plus sur la force d’une chanson (même si la toune est incroyable).
Si tu approches quelqu’un en espérant être jugé en utilisant de leur temps (et de leurs oreilles), tu dois avoir au moins assez de musique prête pour combler un EP – 3 ou 4 morceaux pour présenter une idée de ton projet.
C’est aussi un atout d’avoir une esthétique visuelle assez développée pour que tu puisses la présenter. Pour le meilleur ou pour le pire, la vente de musique est en grande partie basée sur l’image de marque. On pourrait interpréter ce fait comme une malheureuse réalité d’une industrie obsédée par l’image. Mais, cela pourrait être aussi pris comme une opportunité de bien contextualiser ta musique avant même qu’on entende la première note.
3. Choisis bien tes destinataires et mets-toi dans leurs souliers
C’est inutile d’envoyer ta musique à l’aveugle à toutes les personnes et compagnies qui te passent par la tête. Tu peux être proactif tout en étant stratégique. Mais qui risque réellement d’apprécier ta musique? Je n’ai pas pour but de saccager tes rêves, mais la plupart du monde s’en fiche, même si toi tu penses que t’as le meilleur album depuis Sgt. Pepper. Il faut toujours le présenter dans un contexte qui a du sens pour eux.
Par exemple, ne prend même pas la peine d’envoyer ta démo à des énormes étiquettes de disque avant même d’avoir joué ton premier concert (ou ton dixième concert d’ailleurs). Sony n’est pas là pour réaliser tes rêves ; ils existent pour exploiter un produit qui est déjà développé à un point qui suggère sa future rentabilité.
Une étape à la fois : commence par les blogues, médias étudiants et des compagnies locales qui vivent de leur travail avec des artistes indépendants comme toi. Avant de cliquer sur envoyer, demande-toi toujours « pourquoi cette personne va-t-elle se soucier de mon projet quand elle lit mon courriel? » Ensuite, penses-y – « ce serait quoi l’avantage pour eux de me répondre? »
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