Ballet National de Cuba à la Place des Arts | Concert d’applaudissements pour le Don Quixote d’Alicia Alonso
Cette semaine, le Ballet National de Cuba vient présenter la version de Don Quixote chorégraphiée par l’illustre Alicia Alonso. Du 4 au 7 mai à la Salle Wilfrid-Pelletier, la compagnie de renommée internationale présente ce ballet classique acclamé tant par les critiques que par le public.
Don Quixote et le Ballet National de Cuba
Il est impossible de parler du Ballet National de Cuba sans parler de sa fondatrice, Alicia Alonso. La Prima Ballerina Assoluta a passé le début de sa carrière de ballerine à Manhattan. En 1948, elle fonde dans son pays natal la Alicia Alonso Ballet Company, une compagnie qui donnera naissance à l’actuel Ballet National de Cuba.
Le ballet Don Quixote n’est quant à lui pas récent non plus. S’inspirant de la nouvelle de Miguel de Cervantes, il a été chorégraphié initialement en 1869 par Marius Petipa au théâtre Bolchoï de Moscou sur une musique de Ludwig Minkus. Cependant, c’est la version du ballet revisitée par Alicia Alonso à laquelle les Montréalais pourront assister cette semaine. En effet, bien qu’ayant intégré certaines sections du ballet original dans son répertoire depuis 1950, le Ballet National de Cuba a réellement intégré le ballet dans son répertoire en 1988. Ainsi, cette version d’Alicia Alonso est à présent profondément ancrée dans la culture hispanophone et fait partie intégrante de la culture cubaine.
Moment de grâce avant la représentation
Mercredi 4 mai, 20h, alors que le public termine de s’installer, une annonce de taille attire l’attention de la foule. Mme Alonso, légende de la danse, est présente pour la première soirée de spectacle. C’est avec beaucoup d’émotion qu’elle est acclamée par le public au complet alors qu’elle apparaît à l’un des balcons de la salle Wilfrid-Pelletier. Elle saluera avec grâce le public avant que les lumières ne s’éteignent.
2h30 hors du temps
Le ballet en 3 actes nous emportera ensuite loin de Montréal, dans une Espagne où mariages forcés, toréros, gitans et dryades (nymphes de la mythologie grecque) coexistent. À l’acte 1, Kitri une villageoise et Basilio, barbier sans le sou, tombent en amour. Basilio ne pouvant payer la dot attendue, le père de Kitri arrange alors un mariage au plus offrant. À l’acte 2, les deux amants en fuite sont faits prisonniers, et ce, malgré la protection de Don Quixote. L’acte 3 clôture la soirée par une scène de mariage grandiose avec un Basilio qui, par un subterfuge, est arrivé à ses fins et épouse la belle Kitri.
L’histoire de ce ballet est somme toute assez simple. On la retrouve dans de nombreux ballets classiques. Ce qui différencie Don Quixote, c’est son énergie, ses couleurs, sa joyeuseté communicative. Le ballet est teinté d’humour. Dairon Darias fait rire le public avec son interprétation d’un Sancho Panza qui a un peu forcé sur la bouteille. Dani Hernández (Basilio) et Ariel Martínez (Espada le torero) sont tous deux charismatiques et impressionnants de technique. Viengsay Valdés (Kitri) a monté en charisme tout au long de la soirée. Ses équilibres interminables sur pointe au dernier acte ont soulevé des « Oh » et des « Ah » de surprise dans le public. Finalement, Estheysis Menéndez (Mercedes, compagne d’Espada) nous a séduits par son élégance.
Le Ballet National de Cuba ne décevra personne. Les danseurs sont bons acteurs, et il n’est pas nécessaire d’être féru de danse pour passer un excellent moment. Malgré trois actes, et 2h30 passés sur place, on ne voit pas le temps passer tant les tableaux sont variés et la compagnie bien réglée! C’est le sourire aux lèvres que le public quitte la salle Wilfrid-Pelletier.
Vivement recommandé !
- Artiste(s)
- Les Grands Ballets
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Salle Wilfrid-Pelletier
- Catégorie(s)
- Danse,
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