Solids

Solids à la Casa | Comme un choc électrique

Récemment revenu de leur tournée européenne, Solids a fait grimpé la température à la Casa del Popolo hier soir durant leur show, qui était fort attendu par leurs fans. Ataboy que c’était puissant ! Au lendemain d’une prestation comme celle-là, un acouphène modéré ou sévère s’avère un mal nécéssaire. En première partie, Gulfer et Wild Moth ont réussi à rassembler un public attentif et heureux dans la proximité, parce que c’était plus que sold out.

Qu’on se le dise, la Casa del Popolo c’est un endroit de choix pour recevoir les artistes de la scène underground montréalaise. La salle était pleine de beau monde en cuir et en sneakers qui attendait juste le bon moment pour partir un pit, ce dernier qui a été initié par une jeune femme pas très grande, mais très courageuse.

Lorsqu’ils ont débuté le morceau Off White, tiré de l’album Blame Confusion, ça s’est mis à y aller d’un bord et de l’autre dans la bulle frénétique créée par le duo de Xavier Germain Poitras (guitare) et Louis Guillemette (batterie).

Les chansons Traces et Haze Away, parmi leurs titres les plus appréciés, ont contribué à crinquer la foule à leur tour. Il y avait entre autres un ou deux comiques devant le stage qui criaient des commentaires ironiques de temps à autres du genre: « c’est ben correct là! »  ou encore « vous pouvez vous améliorer tsé! » qui voulaient évidemment dire que c’était de la bombe. Vous nous avez fait bien rire.

Tout pour le rock

Les membres de Solids sont peu loquaces mais efficaces. Après la deuxième chanson, le batteur était déjà torse nu, perlé de sueur. Nous avons compris que l’énergie nécéssaire à leur performance musclée devait être utilisée pour une seule chose: la musique.

La leur est dominée par des percussions agressives, les notes lyriques de la guitare et les voix étouffés des deux membres. Hier soir, on n’entendait pas beaucoup leurs voix et c’était voulu; constat qui a été fait durant le soundcheck. Une soirée dans un concert de Solids ne s’entend pas, elle se sent. Elle passe dans le corps comme un choc électrique, sans que le cerveau ait eu le temps d’analyser ce qui se passe.

À la fin du spectacle, Xavier et Louis sont débarqués de la scène, complètement en nage, se sont rangés sur le côté de la salle, sachant très bien que la foule en furie allait en redemander. Il se sont placés là, comme pour reprendre leur souffle avant de retourner dans l’arène. Le public s’est mis à crier encore, lorsque le batteur du groupe a fait un « non » de la tête, qui se traduirait par une gestuelle universelle qui veut dire « chu pu capable ». Ce gars se donne tellement à son instrument, c’est hallucinant.

Après quelques instants, ils sont remontés sur scène en rappel et ont joué jusqu’à temps que les fan pètent les lumières suspendus au-dessus du stage. En gros, ça s’est fini comme tous les bons concerts de rock devraient finir.

P.S.:  Prochaine fois, faites pas vos tough comme on l’a fait : n’oubliez pas vos bouchons…

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