Entrevue | Two Gallants : Pour l’amour de la musique
À l’occasion de leur premier passage en terre québécoise mardi dernier à la Casa Del Popolo, le duo Two Gallants s’est adonné à l’exercice de l’entrevue pour Sorstu.ca.
Originaires de San Francisco (Californie), Tyson et Adam parcourent les routes du rock depuis quelques années déjà, leur premier album datant de 2004. De jeunes baroudeurs qui transportent avec eux seulement une batterie, quelques guitares et leur matériel de son. Ne cherchez pas quelconque musiciens supplémentaires, ils ne sont que deux. Une qualité de très haut niveau, sans être quatre ou cinq comme pour certains. Oui, ça existe!
Humbles, et toute leur tête
C’est avec enthousiasme et bonne humeur que les deux amis se sont assis à la table juste après leur répétition. Dans leur plus simple apparat, le duo s’est livré au sujet de leur carrière et de leur vision de la musique en général. « Nous ne faisons pas ça pour l’argent. Nous jouons et that’s it! », lance Tyson en rigolant à moitié.
Pour ce qui est de leur pause de cinq ans avant The Bloom and the Blight, ils resteront vagues et un brin réservés. « Ce n’était pas une nécessité. C’est arrivé tout naturellement et chacun a fait ses projets de son côté et sa vie ». Aucune contrainte. Pas de pression des majors. Two Gallants se donne le temps. L’argent ne fait pas tout. L’amour de la musique et de la vie est bien plus fort que tout.
Halte aux comparaisons de premier niveau
« Nous faisons notre propre musique. Nous sommes très souvent comparés à The Black Keys, The White Stripes et bien d’autres, pourtant chaque band à sa propre identité, et un style de rock bien défini. Plus Chicago blues, pour l’un. Delta blues pour l’autre. »
Les étiquettes musicales également sont à bannir quand on parle de Two Gallants. Avant toute chose, Adam et Tyson font ce qu’ils leur plaît et surtout quand ils le veulent. « On ne pense pas aux autres », ajoutera Adam. Fidèles à leurs idées, le band ne court pas non plus les grands festivals. Voire même il les fuit! « C’est un choix, et la communion avec le public est bien meilleure. La musique prend une valeur tout autre! »
Valeurs et proximité
« Quand ton manager te propose Austin (SXSW) comme tremplin pour ta carrière, ça peut être cool. Mais jouer sept fois en quatre jours. Sans parler de l’effervescence autour etc… Ce n’était vraiment pas pour nous!», s’indigne Tyson avec un grand sourire. « C’est beaucoup trop bling-bling, et m’as-tu-vu aujourd’hui. Trop de sponsors. Ça ne fait plus de sens », ajoutera Adam. « Nous prenons bien plus de plaisir dans les petites salles, comme ce soir à Montréal. Nous avons besoin de cette proximité durant les shows. C’est une nécessité! Et puis nous n’avons pas le droit à l’erreur surtout!»
Tyson et Adam, ne vivent pas de la musique. Mais vivent pour la musique. La notoriété ne les intéresse pas. Et ne les comparez pas à d’autres, car de toutes façons ils n’y pensent même pas. L’amour de la musique dans son plus simple appareil teinté d’une grande dose d’humilité. La recette infaillible du band californien, Two Gallants.
- Artiste(s)
- Two Gallants
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Casa Del Popolo
- Catégorie(s)
- Indie Rock,
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