The Death Set

Critique concert: The Death Set et Win Win à Montréal

Mardi le 3 mai 2011 – Il Motore (Montréal)

La formation punk rap australienne (et installée à Baltimore depuis quelques années) The Death Set est venue nous rendre visite, hier soir au Il Motore à Montréal, dans le cadre d’une tournée nord-américaine visant à promouvoir son 3e album, Michel Poiccard. Une quinzaine de chansons nous a été livrée avec enthousiasme et ardeur, gardant les spectateurs en haleine jusqu’à la toute fin.

Le rythme saccadé, beaucoup de gros mots comme on les aime ainsi qu’un nouveau chanteur en Daniel Walker (excellent remplaçant pour le regretté Beau Velasco, décédé en septembre 2009) ont fait que les 40 minutes de prestation ont été tout feu, tout flamme.

On compare leur son à ce que font les Beastie Boys; l’adrénaline était au rendez-vous, même pour quelques « hipsters » en avant-scène!

Dès le début, le chanteur Daniel a su donner le ton au spectacle avec de nombreux commentaires et compliments (clin d’œil à Ninja Tune) entre les chansons, et en faisant participer quelques spectateurs en leur proposant de chanter des paroles dans son micro. On n’a qu’à penser à des chansons avec des refrains faciles à retenir comme Intermission, Chew It Like a Gun Gum ou Listen to this Collision.

Les deux simples du plus récent album, We Are Going Anywhere Man et Slap Slap Slap Pound Up Down Snap, ont également été interprétés. Pour ce dernier, on a eu droit à un cours pour effectuer le geste comme dans le vidéoclip, qui semble populaire.

Une chanson plus calme a été jouée dans les 10 premières minutes: Is It The End Again. Avec un tel titre, le chanteur a tenté de nous avoir, prétextant qu’il leur restait une ou deux chansons à jouer, mais son sourire moqueur n’a pas réussi à nous faire broncher. Cela ne faisait que commencer!

Win Win

En tournée avec The Death Set, on a eu droit à la formation américaine Win Win qui comprend deux DJ et une projection sur scène. D’une durée de 30 minutes, la prestation comportait plusieurs extraits du premier album sorti récemment, agencés tout au long de la soirée à des extraits cinématographiques très kitsch (Tom Selleck!) et des trucs hindous.

On pourrait les comparer au duo UNKLE et l’écoute de l’album est une valeur sûre; des chansons telles que Release RPM, Interleave With You et Victim plairont sans doute aux adeptes du genre. Pour l’apprécier en concert, toutefois, c’est autre chose…

En première partie, un produit québécois d’ici, Technical Kidman (avec Thomas à la guitare et Mathieu
à la voix et basse) mérite certes notre attention. Des titres comme Things et Geometry nous rappellent Faith No More et on doit souligner une certaine ressemblance avec Spiritualized, particulièrement sur leur album de 1995, Pure Phase.

Surprise de la soirée.

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