Alex Nevsky

Critique | Alex Nevsky lance son nouvel album au National de Montréal

La file était longue devant l’entrée du National, jeudi dernier. C’est que plusieurs s’attendaient à retrouver le chanteur aux yeux perçants qu’ils ont découverts en 2010, avec son premier album De lune à l’aube.

Vers 20h30, Alex Nevsky entre sur scène un peu déconcerté – heureux, mais fébrile. Il divague, laisse aller ses émotions, et c’est cette authenticité qui rend la soirée si chaleureuse.  Ça, et le choeur de voix qui l’accompagne, qui est capable d’emporter le public dans une ambiance intimiste, malgré la centaine de gens présents.

himalayamonamourLe public découvre ainsi un album plus songé, autant dans ses paroles que dans ses harmonies. Himalaya mon amour a des inspirations fort poétiques, d’abord dans son titre qui fait référence au film Hiroshima mon amour.

Les paroles des chansons Les coloriés, qui est inspiré d’un roman d’Alexandre Jardin, et La bête lumineuse, qui a été rédigé après l’écoute d’un texte de Pierre Morency dans le film « La nuit de la poésie » sont aussi très évocatrices. Alex Nevsky se présente comme plus mature et plus accompli au travers de cet album, sorti le 23 août dernier.

 

Un quintette presque parfait

Quatre choristes accompagnent Alex Nevsky sur scène, poussant leurs voix à l’unisson : Alex McMahon, aux claviers et à la (sublime) réalisation de l’album, Jean-Alexandre Beaudoin à la guitare, Laurence Lafond-Beaulne à la voix féminine – et à la jupe courte – et Gabriel Gratton à la basse. En arrière-plan, le batteur Vincent Carré réussit à se déchaîner au rythme des chansons d’amour d’Alex.

On voit tout de suite que les musiciens jouissent d’une belle complicité – et ça leur permet quelques folies qui plaisent à la foule. Pendant l’interprétation de la chanson Les Coloriés, on comprend pourquoi des crayons de maquillage circulent dans la foule dès l’ouverture des portes : Alex nous demande gentiment de nous « beurrer » davantage, alors que sur scène, les musiciens se plaisent à se barbouiller le visage.

La chanson donne le coup d’envoi aux chansons plus pop de l’album et l’énergie plane jusqu’à la fin de la soirée. Le chanteur clôt le spectacle – du moins c’est ce qu’il laisse croire – avec sa chanson On leur a fait croire (justement!), qui fait le tour des radios depuis quelques semaines déjà.

Avant de quitter la scène, Alex annonce qu’il désire réaliser ce soir un fantasme de musicien, et fait chanter la mélodie au public : paaaa papapa pa paaaa. Lentement, les musiciens quittent la scène… pour mieux revenir avec la chanson Koh Tao qui, cette fois-ci, clôt bel et bien la soirée.

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