Coup de coeur francophone 2025 – Jour 9 | Velours Velours aux Foufounes Électriques : Un spectacle céleste
Sur la scène des Foufounes Électriques, l’obscurité passe à la lumière. Et cette lumière grave dans chaque rétine le début… de cette incroyable soirée.
Première partie — L’origine de la lumière
Savez-vous d’où vient la lumière ? Celle qui n’a pas été inventée par l’humain, mais qui l’a accompagné toute sa vie ? Je parle ici de la première lumière. La réponse est aussi bizarre qu’évidente : la première lumière vient d’une grande étoile, et cette grande étoile hier soir est montée sur scène : place à Katrine Noël !
Katrine Noël, originaire du Nouveau-Brunswick, nous accueille avec son sourire et une chemise vintage colorée qui ferait radoter n’importe quelle Rachelle (vous comprendrez ma référence plus tard). Sa guitare sèche dans ses mains moites, Katrine commence à jouer. Sans être accompagnée, elle nous fait visiter son univers parfois country, parfois trad, mais toujours vrai.
Ses paroles parlent beaucoup. En effet, la foule est silencieuse et écoute pleinement les histoires de Katrine. Que ce soit sur son village, sur le diner où elle travaillait ou sur Rachelle, tout est captivant. Ses mélodies sont accrocheuses et mettent de l’avant ses mots. Avec son accent acadien, Katrine a une manière unique de chanter. À la guitare, ses accords sont simples, mais efficaces. Elle a un bon rythme et le public se permet quelques déhanchements.
* Photo par Alexya Crôteau-Grégoire.
La chose la plus marquante de ses chansons sont vraiment ses paroles. En voici quelques citations pour vous inspirer :
— « On est tous humains dans mon jardin »
— « Pleurer dans mon frigo »
— « Elle est cinq pieds et un, mais c’est ma plus grande amie »
* Photo par Alexya Crôteau-Grégoire.
Dans l’une de ses chansons les plus touchantes, elle parle de son ancienne collègue du diner, alias Rachelle. Selon la description de Katrine Noël, Rachelle est tout un personnage : le stéréotype parfait de la serveuse quincagénaire qui connaît tous les clients et leurs petits caprices. Rachelle est aussi du genre à parler du temps où elle était tout équipée et avait le corps parfait. Bon, comme toutes les étoiles, il faut un jour ou l’autre qu’elle s’éteigne et cède sa place aux autres. Ainsi, sur les notes de sa dernière chanson, la première partie prit fin.
Deuxième partie — Après l’étoile, la star
Velours Velours entre sur scène au grand plaisir de tous. Avant même de commencer à jouer, Raphaël Pépin-Tanguay nous souhaite un bon spectacle et présente rapidement ses musiciens. Et puis pop ! Place au pop.
La musique, de nature zen, plonge la salle dans une atmosphère de confort. Les chansons, une après l’autre, nous rappelent la beauté du moment. Si je devais décrire le style de Velours Velours, ce serait du triple P : pop, printemps et Plateau.
* Photo par Alexya Crôteau-Grégoire.
Pour recréer ce style, il vous faut : une basse, trois guitares électriques et parfois acoustiques, un violon, plusieurs percussions, un clavier et une batterie. N’oubliez pas non plus la voix et les harmonies ! En échange, vous obtenez une foule en feu qui ne s’éteint que pour entendre les blagues du chanteur.
À travers ce spectacle, il y a de nombreux solos de clavier. Les musiciens sur scène ont une belle connexion entre eux. La variété d’instruments est impressionnante. Florence Labelle joue du violon, des percussions ou de la guitare, ce qui ajoute à la richesse des arrangements. L’ensemble du show dégage une belle énergie. Vers la fin, quand Raphaël nous sort ses plus grands hits, la foule perd le contrôle et s’adonne à plusieurs respectueux mosh pits.
* Photo par Alexya Crôteau-Grégoire.
Aussi, pour ajouter à la variété, Velours Velours interprète certaines de ses chansons tout seul à la guitare, et bien sûr, le public retient son souffle tout le long. On a aussi eu droit à un cover de Malajube et de Les Respectables. En rappel, le groupe fait L’énorme chien très gentil, et tout le monde sort content du concert.
Ce fut une très belle soirée, très réussie. Malheureusement, on n’entendait pas toujours bien le violon et certaines chansons étaient un peu répétitives. Sinon, il n’y a rien d’autre à dire. Bref, en une soirée, on a pu voir un spectacle qu’on voit une fois aux mille ans : deux soleils se partager le ciel.
- Artiste(s)
- Katrine Noël, Velours Velours
- Salle(s)
- Foufounes Électriques
- Catégorie(s)
- Chanson, Folk, Pop, Québécois,
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vendredi

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