
Pop Montréal 2025 – Jour 4 | Pas convaincu par Fat Dog
Pour ce quatrième soir de Pop Montréal, Fat Dog nous a présenté sa musique originale et son saxophone noyé dans le reverb, qui nous a fait penser à une version moderne de Madness sous stéroïdes. Le registre particulièrement limité du chanteur et la sonorisation agressive ont fait que je me suis lassé rapidement.
Je ne sais pas si je commence ma dépression saisonnière bien en avance cet automne, mais ça fait quelques concerts récents où je sors rapidement. Pourtant, j’attendais impatiemment de voir sur scène Fat Dog, une formation britannique originale avec un saxophone qui rappelle un peu leurs compatriotes de Maruja. J’avais bien apprécié leur album WOOF., et je me demandais comment allait sonner la version scénique du projet.
Après un changement de plateau interminable, les cinq musiciens sont enfin montés sur scène, et ça sonnait comme s’il n’y avait pas eu de balance. Le son s’est amélioré par la suite, mais c’était loin d’être une réussite du genre, beaucoup de basses et d’aigus pour un rendu sonore rugueux, à tendance agressant.
Le chanteur, Joe Love, a un certain côté charismatique, mais il est bien loin derrière Harry Wilkinson de Maruja. Love a cependant un registre vocal particulièrement limité, et j’ai l’impression d’entendre une phrase par titre qu’il hurle sur les trois mêmes notes pendant le morceau. Ajoutez à cela ses interactions limitées avec le public où il beugle « Montreaaaaal! », puis « Fuck youuuu! » dans l’ordre et le désordre, ainsi que toutes les combinaisons possibles.
La basse de Jacqui Wheeler est bien présente et prend vraiment beaucoup de place dans le mix. Le saxophone de Morgan Wallace était très en arrière-plan au début, avant que l’on pense enfin à monter son curseur sur la console. Et le saxophone est noyé de reverb… C’est bien simple, un moment donné, j’ai vraiment eu peur que Joe Love se mette à crier One Step Beyond sur un titre aux relents ska. L’impression d’un Madness sous stéroïdes m’est revenue à plusieurs reprises.
Le chant très limité, des titres qui s’enchaînent sans vraiment de surprises et un son agressant m’ont rapidement lassé. Au bout de trois quarts d’heure, j’étais déjà en direction du métro. Promis, je commence ma luminothérapie demain, et ça ira mieux!
Fresh Wax
Pour commencer la soirée, le duo montréalais Fresh Wax nous a offert sa proposition minimaliste oscillant entre punk et hardcore, avec une grosse basse noyée d’effets, un chant sommaire et une batterie, le tout légèrement saupoudré de quelques notes de clavier. C’est sale, bruyant et agressif. Notre photographe Pierre a beaucoup aimé ça, pas moi.
Godly The Ruler
Puis c’est Godly The Ruler qui a pris la scène, et comme c’est souvent le cas à Pop Montréal, on nous propose un mélange de styles au cours de la même soirée. Accompagné d’une batteuse et de pistes enregistrées, le rappeur punk nous a livré un set énergique avec des identités multiples. Ça donne des titres qui vont du rap moderne à la Tyler, the Creator à des morceaux proches de Linkin Park. Même si je n’écoute pas de rap, j’ai tout de même apprécié, c’est frais et original, avec une livraison intense.
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Godly The Ruler
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