Saison automne de l’Agora de la danse | S’ouvrir et se laisser porter : un plaidoyer pour la rencontre à l’Agora

Créer la rencontre : un vaste programme automnal s’installe à l’Agora de la danse! Plus que des échanges avec le public, c’est une diversité de rencontres interdisciplinaires et une immersion au cœur même des processus de création qui nous sont offertes. Tantôt impressionnantes, bouleversantes ou percutantes, ces expériences invitent à la déstabilisation et à une évolution de nos perceptions. Quels que soient nos intérêts, cette programmation a de fortes chances de nous toucher en profondeur et de nous faire chavirer à bien des égards.

 

Rencontrer ou comment se rapprocher des publics

Créer la rencontre, c’est d’abord reconnaître qu’il n’existe pas un public unique, mais plusieurs publics. Ce postulat, l’Agora en a fait un objectif de saison qui teinte toutes ses productions à l’affiche d’une couleur de diversité et d’inclusivité.
Parmi elles, Koros qui dès septembre, suscitera la curiosité. Grâce à la réalité virtuelle, cette expérience offre une manière inédite de vivre la danse et, par extension, de toucher une audience plus importante. En enfilant un casque, le public est transporté au cœur des chorégraphies de trois grandes artistes — Hélène Blackburn, Margie Gillis et Andrea Peña — pour une immersion totale. Le résultat? Une plongée unique dans des œuvres emblématiques, où la technologie intensifie la perception et les émotions. Et parce que de la rencontre découle l’accessibilité, cet événement est gratuit.

Ode de Catherine Gaudet, sera également présenté en septembre. Après avoir affiché complet lors de l’édition 2024 du FTA, cette chorégraphie athlétique, portée par des gestes répétitifs, nous entraîne dans un univers éclaté et surprenant, entre transe visuelle et trip hallucinogène.

Par la suite, danse et littérature s’entrelacent dans une proposition naturelle et intime. La danseuse et chorégraphe Louise Bédard et le photographe Angelo Barsetti mettent en mouvement et en hommage les mots de cinq autrices – Denise Desautels, Véronique Côté, Rachel Graton, Louise Bombardier et Evelyne de la Chenelière – grâce à Tenir parole.

En collaboration avec le Festival international de littérature, les mots raisonnent à nouveau dans la lecture-performance Relire relier, donnée par Catherine Lalonde. Ce marathon de sept heures invite à découvrir l’œuvre complète de l’autrice, entre chaleur humaine et gestes rituels (événement gratuit).

© Angelo Barsetti

Rencontrer ou comment faire face aux émotions

Il est vrai que captiver les publics repose souvent par l’originalité et le caractère performatif. Si la notion d’intimité commençait à poindre dans les spectacles précédents, elle s’affirme pleinement dans le reste de la programmation.

Nicolas Sado, responsable des communications à l’Agora, souhaite même que les propositions suivantes provoquent la surprise car c’est en cultivant ce sentiment que notre réflexion s’enrichit et nos mentalités évoluent.

Ainsi, Black Lights aborde les violences faites aux femmes, en s’appuyant sur neuf textes d’autrices venues d’horizons divers. Cette création fera d’ailleurs l’objet d’une discussion avec Sabrina Lemeltier, directrice de La Dauphinelle, un centre d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale. Show Gone quant à lui, explore l’amitié créatrice qui perdure malgré l’éloignement. Mikro, co-créée par Hélène Blackburn et Cai Glover, propose une vision conjointe et internationale d’un voyage sensoriel intense. Enfin, en décembre, Soraïda Caron partagera ses Petits Désordres, retraçant les conflits internes liés à son adoption et à la construction de son identité.

© Mathieu Prezelin

Rencontrer styles, parcours et émotions, telle est la programmation de l’Agora pour ses publics. N’oubliant pas les plus jeunes, elle offre aussi des spectateliers, des cours d’éveil et le Puzzle danse, des activités gratuites et ludiques semant les graines indispensables à l’ouverture à l’autre et à la fameuse rencontre.

Qu’elle soit physique ou spirituelle, l’Agora de la danse nous rappelle que la rencontre nous amène à dépasser nos limites et à mieux nous connecter aux autres et à nous-mêmes. Un beau programme en somme que cet automne 2025, riche sous tous ses aspects!

Pour en savoir plus, consultez la programmation automnale de l’Agora de la danse.


* Cet article a été produit en collaboration avec l’Agora de la danse.

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