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IAM à L’Olympia | 30 degrés à Montréal, 40 en salle : le collectif enflamme la scène

« Bienveillance, amour, santé, paix. » Ces derniers mots d’Akhenaton résonnent dans L’Olympia. Pendant 1 h 45, IAM livrait hier, le 11 août 2025, un concert dense et millimétré qui aura su transformer la salle en véritable fournaise. Si à l’extérieur, Montréal étouffait sous 30 degrés, à l’intérieur, la chaleur dépassait les 40.

Formé en 1988, le groupe marseillais demeure une figure majeure du rap français. Avec plus de trente-cinq ans de carrière et seize albums, Akhenaton, Shurik’n, Kheops, Imhotep et Kephren conservent l’énergie et la précision de leurs débuts.

Une entrée en scène électrique et un public fidèle

Le décor, sobre, se compose d’un clavier discret, de deux platines aux extrémités et de deux affiches « Planète Mars » en toile de fond. L’ingénieur du son porte fièrement un maillot des Canadiens de Montréal floqué du logo IAM.

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À 20 h 45, les premières notes d’Independenza lancent le concert. Flows tranchants, gestes précis, poings levés : le groupe enchaîne les titres sans interruption. Entre deux morceaux, les appels aux spectateurs ponctuent la performance : « Montréal, fais du bruit ! », « Est-ce que vous êtes là ? ». La salle répond par une clameur unanime. Toutes les générations se côtoient : parents avec enfants, groupes d’amis, vétérans du rap et nouveaux fans. Les refrains se chantent en chœur, les couplets se débitent comme un texte appris par cœur. Bras levés, mouvements de tête et signes tracés dans l’air renforcent le sentiment d’appartenance à une communauté unie par la musique.

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Une setlist de classiques et des effets soignés

Le programme aligne les titres emblématiques : Nés sous la même étoile, Monnaie de singe, Nos heures de gloire, Samouraï, Tam Tam de l’Afrique… Sur L’École du micro d’argent, les masques font leur apparition. Sur Quand tu allais, on revenait, la salle entière s’accroupit avant de bondir au refrain sur signal du groupe.

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La mise en scène évolue selon les morceaux : lumière bleue et lasers sur L’Empire du côté obscur, avec un final rouge éclatant déclenchant un cri collectif. Le feu résonne avec intensité dans chaque recoin de L’Olympia. La surprise du soir vient de la chanteuse montréalaise Miss Sassy, invitée sur Wake Up, qui déclenche une ovation.

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Un final marquant et une soirée de transmission

En fin de concert, Je danse le Mia transforme la salle en piste funk des années 80. Le groupe quitte la scène, mais le rappel est inévitable. Trois derniers titres scellent la soirée : Bad Boys de Marseille, Petit frère et Demain c’est loin, ce dernier laissant le public debout, épuisé mais comblé.

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IAM n’offre pas seulement un concert : l’alliance de l’énergie scénique, de la force des textes et de la communion totale avec la salle prolonge un lien qui dépasse les générations.

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