Velours Velours lance Quand je pleure, je suis content | Un album enveloppant et sincère
Quand je pleure, je suis content, le nouvel album de Raphaël Pépin-Tanguay, mieux connu sous l’alias de Velours Velours, est sorti ce matin sur toutes les plateformes. Il s’agit du premier album complet du jeune mais très prometteur artiste ayant déjà livré à son public des extraits et des EP ayant reçu bien des éloges. Projet sur lequel il travaille plus sérieusement depuis deux ans déjà, les neuf chansons ont été réfléchies avec minutie afin qu’elles s’écoutent comme un tout, d’une traite. Une bonne occasion pour enfiler ses bottes d’hiver, aller prendre une bonne marche en forêt (c’est l’ambiance qui se dégage de l’album) et profiter d’une première écoute en profondeur de Quand je pleure, je suis content, qui mérite une attention particulière.
L’intro est la première chanson de l’album. Elle permet de se mettre dans le bain, mais elle ne risque pas d’être celle qu’on entendra à la radio. C’est plutôt le second morceau Corde à linge qui viendra accrocher l’auditeur. Pièce de six minutes, sûrement l’une des chansons qui sait se faire aimer le plus facilement que j’ai entendues depuis longtemps. Le rythme qui colle à la peau, les pauses calculées qui donnent toujours envie d’en entendre plus et les paroles auxquelles on peut s’identifier font de cette chanson l’une des plus complètes de l’album.
La chanson éponyme de l’album, Quand je pleure, je suis content, arrive en sandwich au milieu de l’album. Une phrase que Raphaël avait écrite spontanément lors de la création de la chanson et à laquelle il s’est beaucoup identifié. « C’est important de vivre ses émotions. Je ne suis plus juste un bébé lala en train de faire le party qui arrive au Cégep », nous racontait-il lors de notre entretien avec lui en marge d’une session d’écoute jeudi soir.
Je me suis comme rendu vulnérable avec moi-même. Puis ça m’a souvent amené aux larmes. Après ça, c’est un sentiment tellement positif, puis qui mérite d’être vécu.
Cette œuvre exprime donc cette dichotomie entre le sentiment de tristesse qui nous habite lorsqu’on pleure, mais également l’importance de se libérer de ces émotions négatives, de les laisser s’exprimer.
La chanson suivante, Yeah, a été la chanson qui a donné le plus de fil à retordre à l’artiste, ne sachant pas trop quel style musical il voulait lui attribuer. « Au début, elle était vraiment lente, vraiment smooth, mais j’avais le goût d’une toune un peu ternaire. » Elle s’est donc transformée en la chanson la plus entraînante de l’œuvre, mêlant des notes de jazz éthiopien et de rock malien.
C’est ce souci du détail, que chaque note se marie avec la précédente, qui fait de Quand je pleure, je suis content un album si réussi. « Ce qui a été le plus long, en fait : ça a été pour moi de décider quel temps de silence il allait y avoir entre les tounes. Je voulais vraiment que ça s’écoute comme un album. J’ai refait faire plein de masters pour décider combien de secondes précisément il allait y avoir entre les chansons. »
Textes intimes et guitare centrale
Musicalement, l’album est féérique. La guitare est reine dans la majorité des pièces, et il pourrait très bien se jouer uniquement à la guitare et à la voix. Mais ce sont les textes très intimes, dans lesquels Raphaël s’est permis de se livrer de manière plus intime, qui font l’authenticité de l’œuvre. « C’est un album très à propos de moi, ce que je ressens, mais par rapport à certaines chansons, certaines personnes. » L’album a été enregistré dans un studio dans un chalet à St Zénon avec ses collègues et amis, et il parle de cet enregistrement comme une expérience inoubliable, qu’il a d’ailleurs captée sur caméra.
La chanson Parc des compagnons, écrite dans ledit parc entre deux enregistrements, est l’une de celles qui risque de jouer en boucle pour bien des auditeurs. Elle conclut l’œuvre avec une force tranquille si puissante, avec une chanson en deux temps. Une chanson qui fait l’effet du combo couverture-chocolat chaud après avoir joué dehors avec ses amis. Elle risque de devenir la pièce favorite de plusieurs, et elle promet assurément un moment touchant en spectacle.
Pour la suite, le jeune chanteur se souhaite de continuer dans cette lancée musicale et de profiter des moments avec sa garde rapprochée. « C’est la même affaire, mais juste avec les années qui avancent, avec les cercles d’amis qui se concrétisent, avec ce qui se passe en dedans qui est plus clair, avec des ambitions toujours de plus en plus grandes. » Il lance également dans l’univers l’idée de pouvoir jouer dans plusieurs festivals cet été, petit rêve qu’il chérit.
Le spectacle-lancement de Quand je pleure, je suis content se tiendra le 1er mars à la Sala Rossa, ainsi qu’à Québec le 20 mars au Grand Salon de l’Université Laval, des spectacles qui seront sans doute majestueux et enveloppants, à l’image de l’album sorti ce matin. Il sera également en prestation du côté du disque Aux 33 tours le 7 février prochain, dans le cadre du Taverne Tour. L’entrée est d’ailleurs gratuite. Bonne écoute !
Les billets pour le lancement à Montréal sont ici.
Et pour Québec, ici.
- Artiste(s)
- Velours Velours
- Ville(s)
- Montréal, Québec
- Salle(s)
- Aux 33 Tours, La Sala Rossa, Le Grand Salon
- Catégorie(s)
- Acoustique, Chillout, Francophone, Jazz, Québécois,
Événements à venir
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