crédit photo: Pierre Langlois
The National and The War On Drugs

The National et The War on Drugs à la Place bell | Le triomphe de l’indie

Lorsque deux des meilleurs groupes de rock indie des quinze dernières années annoncent une tournée conjointe, difficile de ne pas succomber aux chants des sirènes ? C’est suite à cet appel que de nombreux fans se sont réunis à la Place Bell pour assister à une soirée musicale prometteuse.

The War on Drugs

C’est d’abord The War on Drugs qui attaque la soirée avec Baby Missiles, puissante création qui avance comme une force implacable, imitant l’essence même de l’élan imparable de la vie. Son rythme hypnotique associé à la voix distinctive du leader Adam Granduciel crée un paysage sonore faste, quel début !

Vient ensuite Pain, assez rock classique mais tellement efficace. Par moments, on peut entendre les influences soft-rock et synthpop des années 1980, le groupe évoque l’esprits de groupe de cette époque, dans ce cas-ci Bryan Adams. Reste qu’ils échappent au piège de sonner dérivé.

Au fur et à mesure que le band joue, on est charmé par la voix hurlante mais introspective du leader Adam Granduciel et du mélange captivant d’envolées de synthés et de vagues de guitares se repliant les unes sur les autres.

En résumé, le groupe nous a livré une dizaine de chansons issues de plusieurs albums, qui ressemblaient à une série de bandes sonores méticuleusement conçues pour rouler sur des autoroutes sans fin.

The National

Viennent ensuite les sad dads, surnom dont ils ont hérité à cause de leur tendance à écrire des titres nostalgiques qui fusionnent des états d’euphorie et de désespoir et qui abordent souvent les petits deuils que l’on affronte tous à plusieurs moments de notre vie.

Fidèle à son habitude, le chanteur Matt Berninger est sorti des blocs en interagissant immédiatement avec le public, il fait de même avec les photographes, en plus de les remercier de leurs présences. [ndlr : de rien!]

Le dandy sait comment animer une foule, il se penche régulièrement vers eux pour chanter à quelques centimètres de leurs visages, leur serrer la main et, bien sûr, prendra son coutumier bain de foule qui obligera le roadie à gérer le plus long fil de micro du monde. Un pur moment de folie. L’intensité de Berlinger sera d’ailleurs le fil conducteur de leur performance.

The National a rassemblé un vaste set d’une vingtaine de chansons pour la tournée Zen Diagram. Plutôt que de se concentrer sur leurs deux sorties les plus récentes, le groupe a creusé en profondeur et a abordé presque tous les albums de sa discographie.

Finalement, la tournée tant attendue de Zen Diagram s’est déroulée en beauté, les innovateurs indépendants ont livré des sets couvrant leurs vastes catalogues, montrant le même amour pour les favoris de longue date que pour les nouvelles pièces.

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