The Dears

Critique concert: The Dears à Pop Montréal

Mercredi 29 septembre 2010 – Mission Santa Cruz (Montréal) – Pop Montréal

Le groupe montréalais à la renommée internationale The Dears était de retour au bercail hier soir pour le premier d’une série de 3 concerts dans le cadre de Pop Montréal.

Le sextet pop noir proposait le contenu intégral de son 5e album, qui n’est pas encore sorti (mais devrait voir le jour d’ici la fin 2010). Nouveau disque sans titre pour l’instant, et ça pourrait bien être le cas des titres qui le composent aussi puisque aucun d’entre eux n’a été identifié.

À défaut, donc, de pouvoir l’analyser titre par titre, mentionnons simplement que la nouvelle direction de The Dears revient à une sonorité plus féroce, du rock à la fois moderne et imbibé d’influences de rock classique – des effluves de Pink Floyd et de Genesis notamment – plus près du registre de Gang of Losers que du mystérieux et éthéré Missiles.


Salle communautaire

Contrairement à ce que portait à croire Pop Montréal, le spectacle n’avait pas lieu dans une église mais bien… à la salle communautaire tout juste à côté!  Déception acoustique majeure pour ceux et celles qui s’attendaient à une expérience sonore digne des lieux de culte.

Dans le contexte, la sonorisation était plutôt convenable, même si les occasionnels tsunamis de guitares emportaient plus souvent qu’autrement la voix du chanteur Murray Lightburn, alors que les claviers de Natalia Yanchak et Rob Benvie se retrouvaient enfouis sous cet amas de décibels.

Les compositions de The Dears ont, comme à l’habitude, des ambitions de grandeur, qui ne parvenaient pas à prendre l’ampleur qu’il leur aurait fallu.

N’empêche, The Dears déplaçait de l’air, avec les nombreux solos endiablés de l’ami Patrick Krief (de retour au sein de la formation qu’il avait quittée) et la voix de Murray Lightburn, qui véhicule toujours à la fois un spleen presque dramatique et une rage déchirante.

La première moitié de la grille de chansons paraissait particulièrement réussie, les deux premiers titres démontrant à merveille la séduisante complexité des arrangements de la troupe. Cette première demie se terminait d’ailleurs sur une longue pièce (ou en était-ce deux?) évoluant progressivement d’une section à une autre, un peu à la manière des années Atom Heart Mother de Pink Floyd.

C’est toutefois dans la deuxième partie que se trouvaient les hits potentiels, des pièces au rythme plus constant, bondissant et entraînant.


Des vieux titres en rappel

Suite à cette prestation de près d’une heure qui livrait une bonne première impression d’un album qui prendra sans doute toute sa force au fil des écoutes, The Dears a remercié ses fans avec un rappel constitué de 5 vieux titres: The Second Part, You and I Are a Gang of Loser, Hate Then Love, Lost in the Plot puis le succès 22: The Death of All The Romance.

* La « résidence » de The Dears à la Mission Santa Cruz se poursuit ce soir (jeudi 30 septembre) et demain (vendredi 1er octobre) *

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