Interpol

Critique CD: Interpol (par Interpol)


Interpol

Interpol

Un mois après leur prestation sans bavure au Métropolis, Interpol présente son nouvel album homonyme sous l’étiquette Matador. Ce quatrième album en 8 ans vient avec son lot d’attentes malgré le départ de leur bassiste original Carlos Dengler tout juste après l’enregistrement. Les fans seront-ils comblés ? Pas vraiment.

Quel groupe peut se venter d’avoir fait un excellent premier album?  Peu, mais Interpol le peut, ayant raflé plusieurs prix avec Turn On the Bright Lights (dont le titre de l’album de l’année 2002, selon Pitchfork). Cette fois-çi, et pour un 2e album consécutif – Our Love to Admire n’épatait pas – Interpol nous laisse sous notre appétit.


Un album tiède

Le premier simple Lights, avec son vidéoclip cinématographiquement génial, nous laissait prévoir que le groupe allait nous surprendre. À l’écoute des 10 chansons, on se rend compte qu’Interpol expérimente encore.

Par exemple, la chanson Always Malaise (The man i am) est munie d’un piano et d’effet de la voix de Paul qui aurait pu très bien figurer sur son projet Julian Plenti.

Cependant, on sourit lors qu’on entend les premières secondes de Safe Without avec la boîte à rhythmes programmé à la Nine inch Nails. On répète le processus avec un Try it on (décevant) et Summer well (correct) .

Memory Serves est sans contredit un des moments forts du disque. Cette chanson nous ramène au 1er album avec une riche atmosphère , une guitare poignante avec la voix de Daniel en arrière-plan. Success propose une énergie différente avec un côté mystique (I’ve got two secrets but i only told you one) et The Undoing, la piste finale, avec des paroles en espagnol, laissent présager un avenir qui n’est certainement sombre pour Interpol.

Peut-être que pour le prochain disque, Daniel (guitariste) convaincra Paul (chanteur) d’insérer quelques mots français car ce premier maîtrise très bien la langue de Molière.

Le 2e simple Barricade tourne en rotation dans les radios universitaires avec un vidéoclip tourné en pleine nature avec des moustiques mais quelle mouche a piquée Interpol pour nous promettre un an auparavant un album qui ressemblerait à leur premier. Je l’ignore.

Ne désespérons pas toutefois, car Interpol demeure dans le top 20 des découvertes de la dernière décennie… même si ça ne paraît pas autant que sur ses 2 premiers albums!

On aime : Lights, Success, Memory Serves, Barricade

On oublie : All of the ways, Try it on, Always malaise

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