crédit photo: Normand Trudel
Weezer

Festival d’été de Québec 2023 – Jour 1 | Weezer sur les Plaines : Hits et raretés au menu

Après 10 ans d’absence et une multitude d’albums plus tard, la troupe de Rivers Cuomo faisait son grand retour sur la scène des Plaines d’Abraham au grand bonheur des nostalgiques et quelques nouveaux fans. Cette tournée sous le thème du road trip se voulait quelque peu différente du programme normal de Weezer en mode festival. Nul doute, ils ont livré la marchandise. Malgré quelques accros.

C’est devant un massif dash de char et un batteur arborant son plus beau gaminet des Nordiques que Weezer ont lancé la playlist du voyage en voiture avec la toujours efficace My Name is Jonas avec une intensité… dure à entendre. Il fallait bien connaître l’introduction de l’album bleu pour savoir ce qui se passait parce que le son en début de programme manquait de décibels. Ce qui aurait sûrement fait le plaisir des habitants de St-Lambert devant endurer Osheaga. Mais ne nous éloignons pas du sujet.

Weezer ne perd pas de temps et poursuit avec son pire succès en carrière, l’insupportable Beverly Hills. Cet épisode de paresse et de mollesse du milieu des années 2000 continue de hanter les fans des années 90.

Heureusement, pour les connaisseurs, les musiciens préparent déjà la suite du programme avec l’instrumentale Return to Ithaka, tirée de l’excellent Everything Will be All Right in The End (EWBARITE). Album qui avait marqué un retour aux grosses guitares en 2014. Et cette livraison était particulièrement guitaristique où Rivers Cuomo et le beau Brian Bell s’échangeaient les solos tel un Iron Maiden du indie rock. Quelqu’un devrait toutefois avertir monsieur Bell que sa Gibson Explorer avec des sparkels est d’une laideur sans nom.

Mais passons. Car le meilleur était à venir.

En effet, c’est le même Brian Bell qui lance l’introduction de la sublime The Good Life, tirée du légendaire Pinkerton. Et comme si ce n’était pas assez, après une version abrégée de Pork & Beans, nous avons droit à Pink Triangle et El Scorcho, eux aussi tirées de ce qui est considéré par plusieurs comme le meilleur album de Weezer en carrière.

Un t-shirt des Nordiques a été mentionné en introduction ? Le détail n’est pas anodin car il se semble que leur groupe est capable de comprendre son environnement. Suivant le seul hit radio de Pinkerton, le groupe poursuit avec un des plus grand hit radio de la ville de Québec (et sûrement ailleurs dans le monde) avec Enter Sandman. Des caboches à la grandeur des Plaines ont hoché au son du gros riff de Kirk Hammett alors que personne ne s’y attendait. Ne manquait qu’une poutine de la grande chaîne connue et la Sainte-Trinité du 418 était réunie.

 

Un moment de répit

Les moments acoustiques lors des concerts rock sont souvent signe d’aller se chercher une autre bière.

Mais pas pour les fans de longue date réunis sur les Plaines. En effet, Cuomo sort sa guitare acoustique et invite ses confrères pour chanter les choeurs sur une version dépouillée du b-side Suzanne, qui remonte à l’époque de l’album bleu. Quand on parle de raretés… Et à notre connaissance, la seule chanson des années 1990 écrite en l’honneur d’une secrétaire travaillant pour l’étiquette de disque d’un groupe. Ce n’est pas rien.

Par la suite, Cuomo conserve sa guitare acoustique pour introduire la toujours épique Only in Dreams, qui en cours de programme reprendra l’intensité telle qu’on la connait en guise de fermeture de l’album bleu en question.

Les choses déboulent assez rapidement par la suite avec le quasi opéra rock The Greatest Man That Ever Lived, suivi de Island in The Sun, Perfect Situation (la seule pièce potable de Make Believe) pour culminer, ou presque, avec Say it Ain’t So.

Car avant le rappel, Rivers Cuomo sort ses restants de la tournée Van Weezer avec son horrible guitare flying V pour présenter une version assez lourde de Hash Pipe. Et juste avant le rappel, l’ironique Thank You And Good Night, tirée d’un des interminables et oubliables EP sortis l’année dernière.

Après une très courte pause, le groupe lance le rappel avec, encore une fois, une des instrumentales de EWBARITE pour poursuivre avec Surf Wax America qui manquait un peu d’énergie. Et sans surprise, Buddy Holly ferme le spectacle.

Un retour donc relativement réussi au Festival d’été pour les plus intellectuels des rockers de leur génération. Le choix des chansons est toujours quelque peu difficile à balancer lorsqu’un groupe est rendu à 15 albums studio. Mais malgré un quelques moments plus mous, les plus anciens et nouveaux fans ont pu y trouver leur compte.

 

Billy Talent

Avec autant de temps à leur disposition, on peut presque parler d’un programme avec deux tête d’affiche pour lancer cette édition du Festival d’été.

En effet, les Ontariens et habitués de la ville de Québec ont eu amplement de temps pour présenter l’ensemble de leur hits des 20 dernières années. À noter aussi la présence du batteur original le temps d’une pièce. Un beau geste mais sans trop d’explication.

Mais peu importe, une bonne part de la foule était présente pour la bande à Ben Kowalewicz à en juger par la clameur du public. Un bon choix de la part de la programmation.

Photos en vrac

 

Weezer

 

Billy Talent

 

Les Shirley (en tout début de soirée)

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