Francos de Montréal (festival)

Francos de Montréal 2023 | L’été s’annonce respectable avec Les Louanges

Malgré une température difficile, plusieurs se sont déplacés hier pour profiter des spectacles extérieurs de l’avant-dernier jour des Francos. La pluie a cessé, offrant un moment de répit pour le spectacle de Vincent Roberge, alias Les Louanges, qui annonçait : « J’ai le poignet cassé et je m’en viens vous donner le meilleur show de ma vie. »

« Je viens d’une famille de bûcherons, de jobbeurs et d’artistes, dit Les Louanges en guise d’introduction. Ma musique est profondément québécoise, mais elle est aussi tributaire du hip-hop, du R&B et de la musique afro-américaine. » Après avoir démarré en fanfare avec Chaussée, il est déjà en sueur et a bien réchauffé le public pour le reste de la soirée.

L’artiste continue dans sa lancée en descendant dans la foule pour chanter Qu’est-ce que tu m’fais avec elle. Il rejoint ensuite les musiciens et les choristes qui l’accompagnent sur scène. Félix Petit, bras droit avec qui il a réalisé son dernier album Crash, est de la partie, brandissant avec aise un saxophone. Les deux acolytes dansent ensemble tout au long de la soirée et s’étreignent comme des frères.

Le spectacle compte d’ailleurs surtout sur des chansons de Crash. Vincent Roberge est animé d’une énergie toute à l’image de sa pop hétéroclite. Sur la trame de Bolero, d’Encore, de Pigeons et de Cruze, l’artiste chante à genoux sur scène, rampe vers les caméras, court et marche avec des mouvements de hanche exagérés. Sur les écrans, ça a l’effet d’un vidéoclip de groupe emo. Le résultat évite le kitsch et est plutôt charmant grâce au chanteur, qui semble perdu dans son monde et qui nous entraîne avec lui.

On oublie son poignet cassé quand Les Louanges joue un solo de guitare. L’artiste fait aussi briller les autres musiciens pendant le concert, se plaçant en arrière-plan pendant des solos de flûte traversière, de clavier et de saxophone.

La seconde moitié de la performance est plus calme, mais tout aussi chargée d’émotion. Vincent Roberge délaisse les acrobaties pour chanter Facile et Chérie, souriant en entendant la foule se joindre à lui. Il la remercie de s’être déplacée malgré le mauvais temps et se réjouit de l’absence de pluie, mais « toute bonne chose a une fin, même ce concert ».

En guise d’au revoir, il chante Pitou devant un public qui demande déjà un rappel… si on peut appeler « rappel » la courte pause qui suit la chanson! Une caméra suit l’artiste à l’arrière et on le voit boire une gorgée d’eau, donner une tape dans le dos de Félix Petit et aussitôt remonter sur scène.

Assis sur le bord de la scène, il offre une performance décontractée de sa nouvelle chanson, Central Park La Fontaine, parue en avril dernier. Finalement, il invite le public à chanter Tercel avec lui. « C’est pas la fin du monde, » crie la Place des Festivals pendant que les quelques gouttelettes de pluie qui viennent de commencer se transforment en averse.

Plusieurs vont se mettre à l’abri, mais encore plus restent avec Les Louanges jusqu’au bout, cheveux trempés et sourire aux lèvres.

 

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