crédit photo: Jérôme Daviau
Echoes: Hommage à Pink Floyd

Echoes – Hommage à Pink Floyd au Club Soda | Un bon moment régressif, ne boudons pas notre plaisir !

Echoes est un groupe hommage à Pink Floyd qui jouait vendredi soir devant un Club Soda complet. C’est mon premier show « hommage » en plus de 30 ans de concerts. Comment ça va être pour une personne comme moi qui est plus intéressé par les découvertes et les groupes locaux que par la nostalgie, même si je ne rechigne pas à écouter les CD du coffret Shine On de temps à autres ?

22h15, arrive sur scène le groupe Echoes, une formation québécoise qui tourne depuis 2005 pour faire «revivre» les titres de Pink Floyd sur scène. Grand soulagement, les musiciens du groupe arrivent sur scène sans être habillés en Gilmour ou Waters d’époque avec les cheveux longs tout ça et des instruments modernes, pas de réplique exacte de la black Strat de Gilmour. Il y a des limites à la perpétuation des mythes, merci bien! Ils ont juste une tenue sombre avec le discret logo avec les deux marteaux entrecroisées, tirés de The Wall.

C’est tout de même une grosse équipe de sept musiciens visiblement aguerris : un guitariste-chanteur, un bassiste-chanteur, un deuxième guitariste, un clavier, un batteur et deux choristes, dont l’une d’elle joue les parties de saxophone.

Ça commence tout en douceur avec Shine On You Crazy Diamond. Le répertoire de la soirée est exclusivement tiré de titres des années 70, de Meddle (1970) à The Wall (1979).

C’est sûr que l’absence de Learning to Fly ou de High Hopes ne manquera pas à grand monde, mais j’aurais bien pris un peu d’Astronomy Domine ou Careful With That Axe, Eugene. Mais il faut faire des choix et il reste que le répertoire sélectionné est bien cohérent et s’enchaîne de façon homogène.

Pour certaines fins de titre, ça finit un peu abrupt mais comment remplacer les enchaînements du disque comme sur One of these Days ou les titres de Dark Side Of The Moon sur scène sans faire bizarre?

Et côté son, les guitares sonnent proches des albums sauf pour certains effets de modulations comme des flangers qui sonnent plus modernes que les originaux.  Même la lap steel est là avec ce son distinctif.

Par contre au niveau des claviers, c’est là où on s’éloigne parfois beaucoup des sons des disques et pas toujours pour le mieux. Le saxophone est aussi présent, joué de main de maître par une des deux choristes. L’autre choriste reprend le chant de Great Gig in the Sky avec une facilité déconcertante et sans problème, c’est assez renversant et bouleversant tout de même.

Et forcément, ça prend un light show! Qui est bien fait, même sans être grandiose ; on est au Club Soda, pas dans un stade. Il n’y a pas de laser mais un écran rond, de taille moyenne avec les films originaux dessus, ce qui est plutôt bien avec les animations de Time, mais il y a des films qui n’ont pas bien vieilli comme celui de Money ou même ceux tirés de The Wall où ça fait dur quand même.

Et oui, l’écran est fort bienvenu parce qu’il faut se le dire, c’est assez statique sur scène, comme avec les vrais.

Le point fort du show est pour moi la reprise d’Echoes synchronisée avec la fin de 2001, l’odyssée de l’espace à l’écran, très bien interprétée avec quelques écarts respectueux par rapport à la partition originale et même bienvenus. Le set se termine avec le final de Dark Side Of The Moon, ce qui est plutôt convenu mais de très bon goût. Il y a eu un rappel avec Confortably Numb.

Tout de même 2h15 de show et de nostalgie. C’est très bien fait, très bien joué. Le show était gratuit et a rempli les 900 places du Club Soda.

Est-ce que j’aurais payé 75$ pour aller voir ça? Je ne pense pas.

Est-ce que ça les vaut ? Oui.

Est-ce que je le regrette? Absolument pas, c’était fort agréable.

Est-ce que je recommencerais? Pas sûr, je me rends compte que si j’ai du plaisir à voir ça sur scène, je n’ai pas non plus la nostalgie régressive rivée au corps, comme une partie du public qui ne se pouvait plus dès les premières notes de certains titres.

Et ceux qui ont passé la soirée à filmer, je n’ai pas eu le cœur de leur apprendre que ce n’était pas les vrais en fait…

En ce qui me concerne, j’ai tout autant de fun, si ce n’est plus, à écouter et découvrir des groupes dans des petites salles.

Il reste l’aspect rassembleur du Pink Floyd où j’ai pu croiser aussi bien des têtes blanches dans les 80 ans que de jeunes adultes proches de la vingtaine qui connaissent tout autant le répertoire!

Hazehound et Tony Rust and The Mudhorses

Deux groupes en première partie, Hazehound et Tony Rust and The Mudhorses : 45 minutes par groupe, ça peut être long longtemps…

Surtout avec le premier, Hazehound, un power trio qui proclame faire du dad rock. C’est dans le goût des premiers Motörhead / Black Sabbath. C’est assez insipide avec des compositions faibles et d’interminables parties de guitare qui bourdonne. Le temps est long et la guitare finit très désaccordée.

Ensuite, c’est Tony Rust and The Mudhorses, un rock aux accents sudistes, très classique mais plutôt bien fait. Une réserve avec la choriste qui avait bien du mal à tenir le rythme sur son tambourin.

Mais là où ils m’ont totalement perdu, c’est avec un titre qui s’appelait Highway 69 ou quelque chose dans ce goût-là, avec des paroles du genre «Baby, be prepared! The night’s gonna be hot and long with me, on the highway 69 »…  Pitié!

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