Symphony X, Haken et Trope à l’Impérial | Triathlon métallique à Québec

Triathlon métallique, symphonique et progressif vendredi soir à l’Impérial Bell de Québec avec la visite du groupe américain Symphony X, des Britanniques Haken et de la formation de Los Angeles, Trope. Un triplé musical des plus puissant.

Trope

Trope, quintette de métal alternatif, se présente à Québec en formule duo voix et guitares optimisées de bandes préenregistrées. L’accueil est chaleureux, mais l’absence de trois musiciens ne rend pas la tâche facile à la chanteuse francophile et son acolyte.

Une belle carte de visite qui invite à pousser plus loin l’expérience Trope en se procurant l’album Eleutheromania paru en 2021.

Haken

Formé depuis 2007, Haken compte six albums studio à son actif. Ayant le pouvoir magique d’intégrer à la perfection des structures musicales progressives au métal lourd et puissant, les six comparses sont des habitués de la vieille capitale le chaleureux accueil en faisant foi.

Les typiques arrangements vocaux mettant en valeur la versatile voix du charismatique chanteur Ross Jennings, se font entendre jusqu’au plus profond de la mezzanine pour cette soirée affichant presque salle comble. Le parterre est plein au bouchon et les fans demeurent très attentifs à ce qui se passe sur scène, ne portant les bras en triomphe qu’aux moments forts des chansons.

Bien que très brève, la magnifique performance de Haken ne pouvait se faire sans l’interprétation de la pièce phare de leur répertoire The Cockroach King. L’intégration du classique du groupe Yes, Owner of à Lonely Heart à la pièce 1985, en à fait sourire et danser plus d’un surtout que la voix de Jennings s’apparente étrangement à celle de Jon Anderson, célèbre chanteur du légendaire groupe phare du progressif.

Caroussel marque la fin de cette puissante performance d’une heure marquée par l’interprétation sans faille des pièces maîtresses d’Haken.

Symphony X

Michael Romeo, fondateur du groupe et émule du légendaire guitariste Yngwie Malmsteen, est certes un des musiciens les plus respectés du merveilleux monde du métal. Doublé de la présence du fantastique ténor Russell Allen, Symphony X roule sa bosse aux quatre coins de la planète depuis maintenant 25 ans.

Nevermore ouvre le bal pour Symphony X et Allen, tel un prince du métal prend possession de l’avant-scène tandis que Romeo, plus discret du côté gauche de la scène, fait défiler ses gammes à toute vitesse sur sa blanche guitare. Les icônes de la pochette Underwold ornent le fond de scène comme des spectres observant la foule.

Le grand chanteur est tout sourire devant l’accueil dithyrambique que réservent les fans de Quėbec à Symphony X. L’attente fut longue et ce soir, vendredi 13, marque la fin du long calvaire du port du masque obligatoire dans la belle province. Seulement quelques personnes portent encore le masque maudit.

Set the World on Fire (The Lie of Lies) sera la dernière pièce du puzzle métallique et la foule sur le parterre est en liesse. Romeo se donne à fond la caisse tandis que les cornes du diable dansent à l’avant-scène au rythme saccadé des dernières mesures de la chanson.

Comme un cadeau du ciel, The Odyssey viendra mettre un terme sur une touche symphonique à cette soirée haute en décibels alors que Romeo et Allen se partageront ce qui semble être un bon verre de whisky… Santé les métalleux !

Pour une poignée de dollars, les amateurs ont passé une magnifique soirée en compagnie de trois groupes différents, mais parfaitement complémentaires. Un des intérêts majeurs est que ce genre de soirée permet d’apprécier plusieurs formations dans d’intenses prestations de courte durée. Pas de longueur et aucun temps mort.

Bonne fin de confinement et bas les masques ma gang de rockers !