Malajube

Une explosion sonore avec Malajube

La Tulipe (Montréal) – mercredi 26 mars 2009

Sans tambour ni trompette, les quatre gars de Malajube se sont présentés sur la scène sobre du cabaret La Tulipe, hier soir. S’ensuivit 90 minutes d’un rock exutoire et étourdissant, habilement et sauvagement livré par une troupe en pleine possession de ses moyens.

Si le plus récent album de Malajube, Labyrinthes, démontre un penchant pour une structure plus progressive, un son plus flottant et une approche exploratoire, on remarque sur scène que Malajube n’a vraiment rien perdu de son mordant.

Tant en décibel qu’en attitude, le groupe crée un imposant mur de son. Oreilles sensibles s’abstenir. Et ça ne va pas s’adoucir de sitôt, sauf pour une brève incursion dans les plus douces Etienne D’Août et St-Fortunat.

En général, les versions ne sont pas modifiées outre mesure, mais jouissent d’un supplément de vigueur et de volume qui leur va plutôt bien.

Les paroles de Julien Mineau sont toujours aussi inaudibles, mais les mélodies vocales sont justes et se marient bien à l’instrumentation du groupe.

Plus de musique, peu de jasette

Julien Mineau (chanteur et guitariste), son frère Francis (batteur), Mathieu Cournoyer (bassiste) et Thomas Augustin (claviers) enchaînent donc les titres sans la moindre relâche.

C’est sans doute mieux comme ça, puisque la faiblesse de Malajube est encore bien évidente : l’interaction avec le public. Le chanteur Julien Mineau paraît toujours aussi réservé et confus. Nervosité ou réelle timidité, Mineau est maladroit lorsque vient le temps de prendre la parole.

La meilleure solution : laisser la musique parler pour eux. Et c’est ce qu’ils ont fait. En se concentrant sur les chansons, on ne peut pas se tromper, dans leur cas.

Même au niveau du décorum, pas de flafla. Quatre grands miroirs suspendus en angle au-dessus du batteur nous permettaient de voir les musiciens de différents angles. Une étrange statue en forme de créature cornue complétait ce décor pour le moins minimaliste.

Pour le reste, les projections et les éclairages faisaient le travail, même si on pouvait voir, si l’on se trouvait derrière la régie, que les vidéos projetées ne laissaient qu’une vague impression sur scène de ce qu’elles étaient en réalité.

Sur un mini-écran à côté des consoles de son, on pouvait admirer les petites merveilles d’animation qui accompagnaient chaque chanson, mais perdues dans l’éclairage et la fumée, celles-ci n’évoquaient vaguement que les couleurs sur la scène. Dommage.

Côté grille de chansons, Malajube pige principalement dans le répertoire de ses deux plus récents albums, avec Ursuline et Porté disparu en ouverture, suivis de près par les explosives Fille à plumes et Casse-cou, et une version grandiose de La Monogamie.

Les fans du p

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