Un Noël tout en jazz à la salle Claude-Léveillée | Pas désagréable, mais tout de même très ennuyeux
Ce vendredi, à la salle Claude-Léveillée, le festival Stella Musica présentait Un Noël tout en jazz, un spectacle mettant en vedette la chanteuse Caity Gyorgy et le pianiste Mark Limacher, revisitant majoritairement un répertoire de Noël. Bien que la performance ne fût pas désagréable à l’oreille, on va tout de même s’avouer que c’était sans surprise, plat. Typiquement le genre de concert destiné à ravir une clientèle néophyte.
Voilà ce que m’inspirait ce spectacle. Aucune épice. Ce n’est pas repoussant, mais bon Dieu que ça pourrait être meilleur. Après une première partie mignonne assurée par Emma Dubé, une beatboxeuse de 13 ans, Gyorgy et Limacher montent sur scène pour interpréter White Christmas, un classique des classiques. Et puis une deuxième pièce, une troisième, une quatrième… La vérité, c’est que j’ai du mal à m’en rappeler, car tout se ressemblait un peu. Après 15 minutes, les morceaux de Noël se fondent entre eux, devenant un blob où je ne sais différencier un standard d’une pièce originale signée Caity Gyorgy. D’ailleurs, Gyorgy chante bien, ce serait malhonnête d’affirmer le contraire, ses petites incursions de scat sont sympathiques. Mais quand on annonce un spectacle « jazz », je suis en droit de m’attendre à un tantinet plus de surprises que d’une formule plus près de la pop qu’autre chose.
Quand on m’annonce un spectacle de jazz, je n’ai pas envie de savoir quel accord sera le prochain. Même si c’est du jazz vocal. Je ne m’attends pas à la grille de Giant Steps non plus, mais je m’attends à un certain entre-deux. C’est comme ces gens qui vont voir Alexandra Stréliski, pensant qu’ils sont maintenant des connaisseurs de musique classique. Non! Allez voir l’OSM à la place, allez voir Marc-André Hamelin.
Un Noël tout en jazz n’était pas un spectacle avec beaucoup d’identité. C’était joli, mais c’est tout. Quand je vais voir un spectacle jazz, je veux que le jazz me challenge, je veux que le jazz m’emmène dans des endroits insoupçonnés, je veux que le jazz me fasse virer de bord. Quand je vais voir un spectacle de jazz, que le jazz m’agace ou qu’il me ravisse, je veux sortir de l’endroit en me disant que j’ai vécu quelque chose.
À 50$ le billet, les membres du public auraient pu entendre la même musique, mais dans un restaurant, en musique de fond. Et le 50$, eh bien il aurait payé un bon repas.
- Artiste(s)
- Caity Gyorgy
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Salle Claude-Léveillée
- Catégorie(s)
- Chanson, Jazz, Pop,





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