Tinashe

Tinashe au Théâtre Corona | Sexy en diable et en plein contrôle

La température est montée d’un cran dimanche soir au Théâtre Corona, lors du passage de la jeune chanteuse californienne Tinashe pour sa tournée Joyride avec le Torontois Jahkoy en première partie.


Croisement musical entre Aaliyah, The Weeknd et Cassie, l’artiste montante de la scène pop et R&B a montré une fois de plus son charisme et son sens de la scène. C’était un deuxième passage à Montréal pour celle qui vient de célébrer ses 23 ans, après avoir assuré la première partie du show de Nicki Minaj l’année passée en juillet au Centre Bell.

Tinashe Jorgenson Kachingwe, mieux connu sous le nom de Tinashe, commence tranquillement à se faire un nom dans le monde de la musique et sa venue hier l’a une fois de plus confirmé.

Surfant sur le succès de son excellent premier album solo Aquarius (2014), qui y allait de synthétiseurs planants et textures sensuelles, l’artiste R&B a, depuis, atteint des sommets plus pop, comme en témoignent ses collaborations, notamment avec Chris Brown. Des choix musicaux qui ont surpris (et probablement déçus) ceux qui avaient apprécié son côté plus indie et moins « produit fabriqué » des débuts. Avec son deuxième album Joyride qui sort cette année, sa carrière ne devrait pas tarder à décoller et c’est une question de temps avant qu’elle ne fasse de plus grosses salles.

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Son spectacle est d’ailleurs conçu de façon à occuper un grand espace scénique et le Théâtre Corona semblait trop petit pour ses ambitions. Accompagnée de quatre danseuses déchaînées et au look bad ass, ainsi que de deux musiciens (batterie et claviers) Tinashe s’est présentée telle une véritable athlète de la scène en démontrant une fois de plus ses talents de danseuse.

Enchaînant les mouvements de bassins explicites, déhanchements et les coups de tête, elle a causé des flammèches du côté du public, qui en redemandait. À l’arrière, des projections vidéos d’une qualité douteuse qui n’auront fait que distraire d’une façon inutile du véritable spectacle.

Généreuse avec son public, la chanteuse californienne était clairement heureuse d’être présente et elle en a mis plein la vue au public. Enfilant les titres de son premier album, elle a aussi proposé quelques-unes des nouvelles chansons de son deuxième album Joyride, attendu quelque part en 2016. Parmi les All Hands On Deck, Pretend, Player, 2 On, elle a offert plus d’une quinzaine de chansons en version quelques fois raccourcies, alternant balades, assise sur une chaise ou dans les marches, et les gros tubes.

Avec une voix au sommet de sa forme, Tinashe dégageait l’assurance et le contrôle. La mise en scène roulée au quart de tour, avait des airs de déjà-vue une centaine de fois, et aurait gagné à être plus rafraîchissante. Mais au final, la demoiselle sexy en diable a conquis son public et l’ambition est une fois de plus confirmée.

Débutant à Minneapolis le 28 février, la tournée se poursuivra ensuite partout aux États-Unis et s’envolera vers l’Europe fin avril, avant de terminer le tout à Perth le 26 mai.

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