crédit photo: Jillian Goldenberg
The Strumbellas

The Strumbellas au Théâtre Beanfield | En toute simplicité

La formation canadienne The Strumbellas était de retour à Montréal au Théâtre Beanfield ce mardi soir. Ayant sorti leur nouvel album Part-Time Believer au début du mois de février, le groupe est présentement en tournée nord-américaine du même nom.

Les Strumbellas ont illuminé la scène du Théâtre Beanfield lors de leur escale à Montréal, soutenus par l’artiste Dom Louis en première partie. Dom Louis a vaillamment pris la responsabilité de réchauffer l’atmosphère dans le théâtre, presque à sa capacité maximale, accomplissant cette mission avec brio grâce à des prouesses vocales nettes et des arrangements musicaux parfaitement équilibrés. La foule, déjà impatiente, s’est réunie en masse, démontrant une connaissance approfondie des morceaux interprétés par Dom Louis et créant ainsi une atmosphère électrique avant même l’arrivée tant attendue des Strumbellas.

Connexion instantanée 

L’attente fébrile du public s’est transformée en une explosion dès que les lumières se sont tamisées et que les premières notes se sont fait entendre. Le Théâtre Beanfield, avec son ambiance intimiste et son acoustique unique, s’est révélé être le lieu idéal pour cette soirée magique. La scène était prête à accueillir les émotions et l’énergie débordante que The Strumbellas s’apprêtaient à offrir. Les membres sont apparus un à un dans un décor simple et dépourvu de toute parure. La chanson d’ouverture Running Scared (Desert Song) reflète les harmonies et l’enthousiasme du groupe. La foule, suspendue à chaque note, est plongée dans une atmosphère électrique qui annonçait une soirée excitante.

Lorsque les premières notes de We Don’t Know ont envahi l’atmosphère, la foule a réagi avec une intensité renouvelée, déversant une vague d’énergie enthousiaste dans le théâtre. Le chanteur, visiblement touché par la réponse chaleureuse de l’audience, a exprimé sa gratitude en déclarant un sincère « you guys are lovely ».


Tout au long de la soirée, l’effervescence régnait dans la salle alors que les spectateurs tapaient du pied et entonnaient pratiquement toutes les paroles de chaque chanson. Le chanteur charismatique, Simon Ward, s’est révélé être un maître de cérémonie exceptionnel, captivant l’audience avec son énergie contagieuse. Sa connexion instantanée avec la foule était palpable, et il n’a pas hésité à solliciter régulièrement la participation du public, transformant ainsi chaque interprétation en un moment collaboratif entre l’artiste et ses fervents admirateurs.

Pour tous les goûts

Le répertoire varié de The Strumbellas a été le fil conducteur d’une performance qui a oscillé entre diverses émotions et ambiances. Du folk enjoué aux ballades mélancoliques, le groupe a démontré une polyvalence artistique impressionnante.

Parmi les moments forts de la soirée, d’autres chansons à succès ont agrémenté la soirée, chacun suscitant une réaction particulière de l’auditoire. Shovels & Dirt, avec son énergie contagieuse, a incité le public à danser, créant une ambiance de fête. Young & Wild pour taper des mains et crier à tue-tête le refrain. Il faut dire que les membres du groupe maîtrise l’art de créer une setlist équilibrée, alternant entre des moments entraînants et des instants plus intimistes.

La scénographie, bien que très simpliste, était efficace. Les jeux de lumière dynamiques ont créé une atmosphère visuelle captivante, amplifiant chaque nuance de la performance.

Entre les chansons, les membres du groupe ont interagi chaleureusement avec le public. Des anecdotes, des remerciements sincères et des moments d’humour ont créé une connexion authentique entre les artistes et leurs admirateurs. On a même appris que le père du pianiste Darryl James était natif de Laval, à la grande déception du public. Les musiciens ont exprimé leur gratitude envers Montréal, soulignant l’accueil chaleureux et l’énergie unique de la ville.

Le clou du spectacle fut incontestablement la prestation de Spirits, leur succès emblématique de 2016. La salle s’est transformée en un choeur géant, reprenant les paroles de cette chanson qui a marqué l’apogée de la carrière du groupe. Personnellement, j’ai trouvé la performance encore meilleure que la chanson enregistrée.

Au-delà de l’énergie débordante, le groupe a su créer des moments intimes et authentiques. Des ballades délicates ont révélé la sensibilité des artistes, plongeant la salle dans une atmosphère empreinte d’émotion.

La tournée nord-américaine, qui s’étend jusqu’à janvier 2025, s’annonce être une expérience musicale destinée à conquérir des publics variés à travers tout le continent. Le groupe a démontré sa capacité à captiver les foules et à offrir des performances qui vont au-delà de ce que l’on attend habituellement, engendrant ainsi une communauté de fans dévoués.

La prestation au Théâtre Beanfield transcende la simple définition d’un concert. Elle s’est révélée être une authentique odyssée musicale, une soirée où la magie, la diversité musicale, la scénographie immersive et les moments intimes ont convergé pour créer une expérience unique. The Strumbellas ont laissé une marque durable, promettant aux spectateurs une aventure musicale continue tout au long de leur tournée nord-américaine.

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