The Stranglers à Montréal en juin | Entrevue avec JJ Burnel
Le mythique groupe post-punk britannique The Stranglers viendra faire son tour à Montréal le 1er juin 2013, pour un concert au Théâtre Telus. Avec un nouvel album, Giants, qui sortira enfin chez nous le 28 mai prochain, The Stranglers entreprend une première tournée nord-américaine en plus de 20 ans.
Sors-tu.ca a saisi cette rare occasion pour proposer quelques questions par correspondance au membre fondateur Jean-Jacques Burnel, bassiste anglais de parents français et vieux plaisantin devant l’éternel…
Sors-tu.ca : Vous entreprendrez bientôt votre première tournée nord-américaine en plus de 20 ans. Qu’est-ce qui vous motive à traverser l’Océan pour une tournée à ce point-ci de votre carrière ?
La même chose qui nous tient motivés depuis le début. Toutefois, pour une fois, nous avons convenu d’aller jouer de votre côté de l’Atlantique. Nous nous sentions prêts pour ça, et nous étions d’avis que Giants est digne de ce soutien. Aussi, nous n’étions pas venus en Amérique du nord depuis des lunes, alors ce sera rafraîchissant.
Vous avez récemment fait une tournée au Royaume-Uni qui a été couronnée de succès. Est-ce que ça vous a motivé à étirer l’expérience ?
Le succès est certainement une bonne source de motivation, mais la faim aussi…
Certains des membres du groupe ont connu des ennuis de santé récemment. Comment se porte tout le monde ?
La santé est toujours un enjeu. Après tout, les morts ne peuvent pas faire la tournée…
À vos débuts, vers la fin des années 1970, vous faisiez partie du paysage originel du punk, même si vous enfreigniez quelques-unes des règles du punk. Vous identifiez-vous à la scène londonaise ?
Qui a conçu les règles ? Nous faisions partie de Londres, c’est tout. Je suis un Londonien, né à Londres de parents français.
Croyez-vous que votre statut d’outsider a contribué à votre longévité ?
Sans doute. Comme disait Marx (Groucho) : « je n’accepterais jamais d’entrer dans un club qui m’accepterait comme membre ».
Que pensez-vous de l’état actuel de l’industrie de la musique ; des groupes récents ou de l’industrie elle-même ?
Il paraît que les cassettes et les vinyles font un retour.
… ouais, d’accord. Mais est-ce que la musique moderne vous inspire ? Pourriez-vous citer quelques groupes récents qui vous intéressent ?
Il y a beaucoup de bons groupes qui émergent. Pas tous des jeunes. Certains sont inspirants, d’autres sont tout simplement de très bons élèves.
Croyez-vous que les jeunes mélomanes découvrent votre musique et l’apprécient d’une manière différente que les fans de la première heure, qui s’identifient davantage aux vieux albums de The Stranglers ?
J’ai peur de leur demander pourquoi ils viennent nous voir. Bien sur, ils voient peut-être ce que nous avons fait comme historique et significatif. La plupart de nos détracteurs et ennemis sont à la retraite ou carrément morts.
Giants paraîtra finalement au Canada le 28 mai prochain, mais vous l’aviez lancé en Angleterre il y a plus d’un an. Avec le recul, comment voyez-vous Giants dans le grand portrait de votre discographie ?
Nous n’avons pas encore assez de recul.
Est-ce différent pour vous d’interpréter vos succès comme Golden Brown, Peaches, No More Heroes, Skin Deep ou encore Strange Little Girl aujourd’hui qu’à l’époque ?
Je crois que nous pouvons les interpréter sans regarder nos instruments. Ça augmente nos chances d’esquiver les bouteilles…
Vive le Québec libre. (répondu en français)
– jj burnel –
- Artiste(s)
- The Stranglers
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Théâtre Berri
- Catégorie(s)
- Punk, Rock,
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