The 1975 au Parc Jean-Drapeau | Reprendre son souffle
Le groupe britannique The 1975 s’est donné au Parc Jean-Drapeau vendredi soir devant une foule éparse mais présente. Le temps était froid et menaçant de pluie, mais le public en redemandait, malgré un Matty Healy un peu mou.
La formation de Manchester a brisé la glace de la même façon qu’on leur connait, avec leur morceau The 1975, pièce parfaite pour lancer un spectacle. S’en est suivie le morceau au riff de guitare familier Love Me. Le quatuor nous semblait à première vue bien en forme, le bassiste Ross MacDonald et le guitariste Adam Hann vêtus de complets, et Matthew Healy avec son hoodie qui nous offrait ses meilleurs pas de danse. Ils ont enchaîné autant les chansons du plus récent album que celles du premier, au plus grand plaisir de la foule.
Plus ça allait toutefois, plus on se demandait si le frontman de la formation était de bonne humeur. Il dansait, certes, mais il semblait pris dans sa tête. À un moment, une fan dans la foule lui a lancé une demande spéciale, ce à quoi Healy s’est empressé de répondre: « Nous ne prenons pas de demandes spéciales. Oui, nous allons jouer plus de chansons, mais selon ce que je veux. » Il semblait embêté par moment, très intoxiqué par d’autres.
La voix du chanteur y était, somme toute, et le public a eu droit à une performance presque aussi juste que sur les albums. Le groupe nous a fait grand plaisir avec les nombreux solos de saxophones, notamment sur Heart Out et She’s American, le genre d’ajout qu’on ne croyait réservé qu’aux enregistrements.
Le spectacle qui était lancé très fort en début de spectacle s’est essoufflé en moitié de parcours en enchaînant balade après balade. Il faut dire qu’à part les singles entraînants qu’on leur connait bien, le groupe joue beaucoup dans les mélodies plus longues et langoureuses.
Tout en lumières
Ce qui a réellement pesé dans la balance quant à la qualité du spectacle sont les éclairages et les nombreuses projections. Chapeau à l’équipe technique qui ont presque volé la vedette. On transportait le band dans un décor de ville nocturne, ou encore on illuminait la scène de couleurs pastels flamboyantes, ou de « neige » de vieille télévision. Jamais deux chansons n’avaient le même éclairage. La projection la plus réussie est sans l’ombre d’un doute l’arc-en-ciel en avant-scène sur le morceau Loving Someone. Un grand moment pour les kodaks cellulaires.
Justement, les cellulaires étaient levés tout au long du spectacle pour capter chaque changement. (Parions qu’en cherchant #the1975 et #parcjeandrapeau sur Instagram, toutes les photos seront assez similaires, voire même identiques.) Matty Healy a par ailleurs sommé le public de ranger tous les téléphones intelligents le temps d’une chanson, de vivre dans le moment pour trois minutes avant d’entonner Me.
La soirée a repris son souffle initial avec Girls et Sex avant le rappel. Le band est d’ailleurs sorti de scène sans un « bonne soirée » ou un « merci », ce qui rendait le tout un peu froid, mais ils se sont faits pardonner avec la surprenamment puissante en show If I Believe You, suivie de la très attendue Chocolate et The Sound qui a conclu la soirée.
Le band ne s’est presque pas adressé à son public, le temps gris les affectait peut-être. C’était tout de même une soirée réussie, malgré le fait qu’elle ait fini plus tôt qu’on l’aurait voulu. Une chanson de plus n’aurait pas fait de mal. Robbers par exemple. Ce n’est qu’une suggestion comme ça…
Grille des chansons
- The 1975
- Love Me
- UGH!
- Heart Out
- A Change of Heart
- Loving Someone
- She’s American
- Please Be Naked
- Medecine
- Somebody Else
- Me
- fallingforyou
- Girls
- Sex
- If I Believe You
- Chocolate
- The Sound
- Artiste(s)
- The 1975
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Parc Jean-Drapeau
- Catégorie(s)
- Indie, Indie Pop, Indie Rock,
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