TD Ottawa Jazz Festival 2015 | The Roots et Bruce Cockburn
Gros samedi soir au Parc de la Confédération, à Ottawa, alors que le Festival de Jazz d’Ottawa TD proposait le retour au bercail du vétéran Bruce Cockburn, ainsi qu’une prestation endiablée de la formation The Roots.
Soirée animée et ensoleillé sur la capitale nationale. Petites familles, gens plus âgés et jeunes adultes mélomanes convergeaient vers le Parc de la Confédération pour le Festival de Jazz d’Ottawa TD, qui débutait jeudi et se poursuivra jusqu’au 1er juillet, fête nationale du Canada.
Devant l’hôtel de ville d’Ottawa, sur la place Marion-Dewar, ça affluait vers la petite scène secondaire, sous un chapiteau pouvant accueillir probablement 200 ou 300 personnes. Il y en avait beaucoup plus pour le héros local, Bruce Cockburn.
Né à Ottawa en mai 1945, Cockburn célébrait récemment ses 70 ans, lui qui compte plus 45 ans de carrière. Figure de proue du folk-rock canadien, il compte 24 albums à son actif, dont le plus récent, Small Source of Comfort, paru en 2011 après 6 ans d’absence.
Depuis ce dernier disque, il a aussi fait paraître un livre, ses mémoires en fait : un bouquin intitulé Rumours of Glory. « Ce qui distingue mon livre de ceux de, disons, Henry Miller ou Nabokov… c’est qu’il vient avec une chanson titre! », lance-t-il à la blague, à la foule compacte qui mangeait carrément dans sa main. Et il interprétait ensuite Rumours of Glory, une très jolie chanson.
Accompagné d’un contrebassiste et d’un batteur, c’est tout en simplicité qu’il nous a offert des chansons relativement récente, mais aussi quelques classiques, dont l’élégante Loves In A Dangerous Time qui remonte aux années 1980. Il n’a plus la voix de la belle époque, mais ce n’est pas bien grave : les chansons suffisent, et le respect que lui voue le public compense aisément.
The Roots
De l’autre côté de la rue, aux abords du CNA, la formation The Roots faisait lever le party sur le parterre du parc de la Confédération. Festival familial oblige, le parterre était en partie constitué de chaises pliantes, mais ça ne refoulait pas assez loin pour réellement éloigner les vrais fans, qui restaient, eux, debout pour danser sans arrêt pendant une heure et demi.
Certains connaissent The Roots à titre de house band pour le Late Show de Jimmy Fallon. D’autres les ont découverts avec Phrenology en 2002, ou encore Things Fall Apart en 1999.
La vérité, c’est que The Roots est bien plus qu’un projet hip-hop, même si Black Thought est l’un des MC les plus habiles du milieu et que le batteur Questlove est l’une des figures emblématiques du rap.
The Roots, c’est surtout sept musiciens au talent démesuré, qui cuisinent un hip-hop jazzy, funky, parfois reggae et multipliant les clins d’oeil au rock. Ça, c’est en grande partie grâce à Captain Kirk Douglas, guitar hero devant l’éternel, qui n’a rien à envier aux meilleurs guitaristes du monde. Entre deux sections Rootsesques, il insère les riffs de Sweet Child O’ Mine (de Guns N’ Roses), de Bad To the Bones de George Thorogood, ou encore d’Immigrant Song de Led Zeppelin, et tout le band le suit à pieds joints.
Après une heure de jam presque ininterrompu, la bande conclut avec leur hit The Seed 2.0, puis le classique Men At Work, reprise de Kool G. que Black Thought s’est complètement réapproprié.
* Le Festival de Jazz d’Ottawa TD se poursuit jusqu’au 1er juillet, avec notamment War (22 juin), The Blind Boys of Alabama (23 juin), Huey Lewis and the News (24 juin), Steve Miller Band (25 juin), Joel Plaskett (26 juin), Snarky Puppy (27 juin), Beirut (28 juin), Pink Martini (29 juin) et Jamie Cullum (30 juin).
- Artiste(s)
- Bruce Cockburn, The Roots
- Ville(s)
- Ottawa
- Salle(s)
- Parc de la Confédération
- Catégorie(s)
- Blues, Chanson, Folk, Jazz, Jazz/Blues, Rap/Hip-hop,
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