SZA

SZA au Théâtre Corona | De l’amour en abondance

Montréal a eu de la bien belle visite mardi soir alors que SZA venait nous présenter son premier opus, Ctrl, dans un Théâtre Corona bien rempli. Et elle n’a pas manqué le rendez-vous : des kicks, des sauts de ballet, des harmonies, des anecdotes et… un vrai rappel?

Cela fait depuis l’édition 2015 de Osheaga que le public montréalais n’avait pas accueilli la chanteuse américaine. On sent bien la fébrilité dans l’air. Les lumières de la salle se tamisent enfin, laissant place aux spotlights. Tout le monde reconnaît instantanément l’intro de la pièce Supermodel. On entend SZA faire des vocalises et ricaner hors scène. Elle ne se fera pas trop attendre, entrant en scène sous une pluie d’applaudissements de la foule.

Elle enchaîne avec Anything, Broken Clocks et Go Gina, nous racontant entre elles que c’est la troisième fois qu’elle performe ces nouvelles chansons. Elle les livre avec entrain et énergie, visiblement exaltée. Same, comme on dit.

Puis vient Drew Barrymore, le premier extrait de Ctrl. Tout le monde chante et sort son cellulaire pour capter le moment. Et quel beau moment c’était! La voix de la chanteuse est encore plus satisfaisante que le caméo de la vraie Drew Barrymore dans son clip.

Enfin, SZA nous demande : “Did you guys know me before this album?” “Oui”, répond la foule. “You sure?” renchérit-elle, avant de lancer HiiiJack et Childs Play. Manifestement, la foule connaît son plus vieux matériel. SZA en profite d’ailleurs pour nous en mettre plein la vue avec des sauts de ballet, des hauts kicks et en virevoltant. Et elle ne manque aucune note.

Il y a quelque chose d’incroyablement charmant à propos de SZA qui n’hésite pas à chanter a cappella ou à s’adresser à son public entre ses pièces. On apprend entre autres qu’elle n’a jamais été à un bal lors de son adolescence, que son idée de ceux-ci vient des films, avec les grosses robes bouffantes et tout. Sur cette anecdote, elle lance, vous l’avez deviné, Prom.

C’est maintenant au tour de la délectable Doves In The Wind. Celle-là est particulièrement mémorable, probablement parce que SZA fait des poses du genre TADA! à chaque fois que la track de Kendrick Lamar dit “pussy”. Manifestement, elle ne se prend pas trop au sérieux. La musicienne aime aussi improviser un peu: vers la fin de la populaire Love Galore, elle arrête la musique, fait repartir lentement le beat, et recommence le premier couplet sur un nouveau rythme.

Sa dernière surprise de la soirée est The Weekend, et on sent qu’elle n’est pas prête à quitter sa foule, lui chantant “I love you so much, Montreal”. We love you too, SZA.

Elle quitte enfin la scène, mais tout le monde en veut plus. Les lumières se rallument, on scande son nom sans relâche. Les spotlights se ravivent. Quoi? Un rappel? Un vrai de vrai pas planifié? Impossible!

Et oui, SZA court sur scène, visiblement interpellée par tout l’amour que lui réserve le public montréalais. Elle se met à rapper Bodak Yellow de Cardi B (!) avant de finalement se jeter dans la foule, au grand plaisir de son bodyguard.

Il faut le dire, SZA est une artiste incroyablement captivante sur scène. On sent à quel point elle est heureuse d’être avec nous, et ce petit bonheur est contagieux. Et que dire de son habile mélange de R&B et d’indie rock, aussi rafraîchissant sur disque que sur scène. SZA, reviens-nous vite!

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