Gala de l'humour aveugle

Semaine Heavy Montréal | Le métalleux insoupçonné en Fabien Cloutier

En cette semaine de Heavy Montréal, on constate que le festival ne suscite pas seulement l’intérêt des grands dudes aux cheveux longs et aux fripes noirs. Tout âge, tout genre, il y a un « pouèle » caché en bien des gens, un passé teinté de nostalgie heavy métal ou une passion secrète pour la musique qui déménage. Tout au long de la semaine, Sors-tu.ca en déterre quelques-uns… ils sont partout, parmi nous : des métalleux insoupçonnés. Premier d’une série de quatre : Fabien Cloutier.

Même s’il n’est plus aussi assidu qu’à une certaine époque, le petit coeur de métalleux de Fabien Cloutier bat encore très fort. « Pour moi, le métal, c’est la musique que j’écoute en char. Et en char, je suis souvent avec mes enfants. Et comme je ne suis pas certain de l’effet métal sur un enfant de 4 ans… »

fabien-cloutier-devilDe son propre aveu, l’auteur, conteur et comédien s’avoue du type « métalleux nostalgique ».  « J’ai un gros passé métalleux. Je consomme le même métal que quand j’avais entre 15 et 20 ans. J’ai eu ma passe Pantera, Slayer, Sepultura… J’ai fait beaucoup de route ces dernières années, et quand je me retrouve seul en char, je me repasse les Reign In Blood, Decade of Agression, Vulgar Display of Power. »

Comme bien des trentenaires, il a aussi un petit faible pour Mike Patton. « Pour moi, le retour de Faith No More, il y a de quoi là. C’est une des plus grandes voix de la musique, Mike Patton. C’était des précurseurs. J’ai acheté The Real Thing (1989) récemment en vinyle, et ça a pas pris une crisse de ride. Beaucoup de musiques aujourd’hui sonnent plus vieilles que Faith No More ».

Souvent dans le métal, il y a une réelle direction artistique claire, profonde, sincère, directe, sans ménagement. C’est pas hypocrite, du crisse de métal.

 

Tête première dans le mosh-pit

Même si ça se passe souvent seul en voiture, son appréciation du métal prend une autre dimension en spectacle. Dès l’âge de 14 ans, Fabien Cloutier consommait des shows rentre-dedans. « Mon premier show, ça devrait être en 1989 ou 1990 : je voyais Maiden au Colisée de Québec. Je suis allé à Heavy Montréal une ou deux fois, et j’ai dû voir Slayer cinq ou six fois en show ».

L’auteur et comédien apprécie tout particulièrement la faune de métalleux. « Un show métal, c’est l’espèce de permission ultime. Quand tu vas voir du bon métal, y’a pas de téteux. Oui, il y a du monde qui fait peur au premier regard. Mais ce sont souvent les plus courtois, les moins téteux. C’est une crisse de belle clientèle ».

L’homme derrière Scotstown et Cranbourne se rappelle avec intensité du concert de Rammstein sur les Plaines. « Pour moi, c’est autant la rencontre du métal que du théâtre. C’était mis en scène au quart de tour, et j’avais l’impression d’avoir en face de moi du monde qui se questionnaient sur tous les aspects du show, pas juste la musique. C’était une pure démonstration de toute la machine métal, avec son côté spectaculaire et violent. L’expérience d’un show métal, pour moi, est nécessairement physique. »

Dans un spectacle heavy, on ne retrouve pas Fabien Cloutier à l’arrière, les bras croisés. « Je suis tout à fait le genre à aller me crisser tête première dans un mosh-pit. J’ai toujours été du genre à aller dans un show avec une paire de caps d’acier pis de l’argent lousse dans mes poches. »

« Ça et j’ai une impressionnante collection de pics lancés à la fin des shows. J’en ai plein : Anthrax, Megadeth, Pantera… Disons que je suis vite sur le pic. »

 

 

Les 5 albums métal incontournables de Fabien Cloutier

1. Reign In Blood – Slayer
2. Vulgar Display of Power – Pantera
3. The Real Thing – Faith No More
4. L’Académie du massacre – Anonymus et Mononc’ Serge
5. Nothingface – Voivod

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