crédit photo: Pierre Langlois
Santigold

Santigold à l’Olympia | Un passage intemporel

Hier soir, dans cette froide journée d’août, la chanteuse aux multiples facettes Santigold effectuait un retour sur scène dans le cadre de sa tournée nord-américaine d’une vingtaine de spectacles. Celui-ci était particulièrement spécial, puisqu’elle jouait devant un ami de longue date de son ancien groupe Stiffed.

En 2022, une tournée était prévue, mais cette dernière a été annulée. Depuis, Santi White, de son vrai nom, a cheminé et a retrouvé le goût de la scène. Ma collègue Noémie a justement discuté avec elle de son parcours et de sa vie hors tournée, pour les intéressés.

Ayant quatre albums studio à son actif (Santigold, Master of My Make-Believe, 99 Cents et Spirituals), elle aime aller chercher du vieux matériel en spectacle pour varier les sons et ambiances. Ses albums sont très différents les uns des autres, ce qui rend son art éclectique et complet.

L’artiste originaire de Philadelphie nous a livré une performance d’une heure et demie d’une vingtaine de morceaux. Allons-y en ordre avec les plus pertinents.

Hold the Line

Elle rentre sur scène avec sa partie du morceau Hold the Line du groupe électro Major Lazer. La foule peut alors entendre les « I make ya » à répétition de Santigold, elle qui est reconnue pour ses multiples collaborations. Sa voix est assurément une des raisons pour laquelle les artistes se l’arrachent. On note dans sa carrière des collaborations avec A$AP Rocky, Tyler The Creator, Jay-Z et même Diplo. Sur le prochain morceau, vous comprendrez pourquoi.

L.E.S Artistes

Cette pièce est l’ouverture de son premier album Santigold sorti en 2008. Dès les premières notes, on saisit l’ampleur de sa voix. Cette dernière est puissante, mais contenue, ce qui donne l’impression qu’elle crie, mais de manière contrôlée. La prochaine pièce nous offre une autre possible cause de sa popularité auprès des artistes rap.

GO! (Feat. Karen O)

Cette chanson énergique produite par Q-Tip et qui mélange batterie militaire et guitare électrique est la première pièce de son second album, Master of My Make-Believe, lancé en 2012. Un album aux sonorités beaucoup plus électro et rap. Sur ce morceau, elle utilise une de ses touches personnelles, les onomatopées. En effet, on y retrouve les « he he he » que l’on entend sur plusieurs autres morceaux.

Lights Out

Sur Lights Out, c’est son côté plus pop rock qui ressort avec les lignes de guitare et sa voix aiguë envoûtante. À ce moment de la soirée, on peut admirer sa tenue entièrement blanche ainsi que ses deux choristes et danseuses qui se tiennent de chaque côté pour interpréter des chorégraphies en lien avec les pièces.

Shove It et Shake

Le premier titre est de nature reggae. On retrouve donc les éléments classiques de ce genre, soit un tempo lent et des trompettes. Pour ce qui est de Shake, issue de son dernier album, c’est un rythme tropical accompagné de tambourin, que Santi utilise sur scène.

My Horror

À notre avis, une des meilleures pièces de son dernier album, Sprituals. Plus tôt dans ce texte, il était question de sa forte voix. Eh bien maintenant, c’est tout le contraire. On parle ici d’une forme de comptine teintée par une voix angélique ultra aiguë qui pousse les notes au plus haut. Une production à base de drum kit vient nourrir sa voix, ce qui est parfait.

Unstoppable

À cet instant, certains fans ont pu vivre un moment magique, soit celui de venir faire un dance battle sur la chanson Unstoppable. C’est donc une quinzaine de personnes qui sont montées sur scène pour se prêter à une féroce bataille. C’est finalement une petite fille qui en est sortie vainqueure, sous l’ovation du public.

Guns of Brooklyn

Un peu plus tard, elle a sorti un vieux cover de la chanson The Guns of Brixton du groupe The Clash, qu’elle avait sorti sur une de ses premières mixtapes. Par contre, c’est une version qui lui est propre, sur laquelle on remarque son style dès les premières notes.

Disparate Youth

Cette chanson, la plus connue de son répertoire et sans conteste une des meilleures, a su mettre la foule en délire, elle qui n’a pas arrêté de scander les « ho ha » sur la production accrocheuse de cette pièce.

Ain’t Got Enough

L’ami de Santi Matt Schleck, maintenant installé à Montréal, est venu la rejoindre sur scène pour interpréter Ain’t Got Enough, un vieux titre tiré de l’ancien groupe punk de Santigold, Stiffed. C’était un beau moment de les voir réunis, mais c’était surtout un moment intense et très punk rock. Croyez-moi, son ami n’a rien perdu en vingt ans.

Il n’y avait donc pas vraiment de lien clair dans sa sélection de chansons, puisque tout était dispersé dans le temps. Autant elle a commencé avec L.E.S Artistes, une de ses plus populaires, qu’elle a terminé avec Big Mouth, pièce obscure de son deuxième album. C’est idéal ainsi, car les spectateurs peuvent découvrir ou redécouvrir ses anciens morceaux. C’était d’ailleurs un des mots d’ordre de sa tournée. Fidèle à son habitude, Santigold nous a montré l’étendue de son art avec une performance sans défaut et haute en énergie.

Grille de chansons

1- Hold the Line
2- L.E.S Artistes
3- GO! (Feat. Karen O)
4- Lights Out
5- Shove It
6- Shake
7- My Horror
8- Ushers of The New World
9- Unstoppable
10- Say Aha
11- Chasing Shadows
12- I’m a Lady
13- Guns of Brooklyn
14- Get It Up
15- High Priestess
16- Disparate Youth
17- Fall First
18- Ain’t Got Enough
19- Run the Road
20- Creator

Rappel

21- Starstruck
22- Big Mouth

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