Gypsy Kumbia Orchestra

Rencontre avec la folie créatrice du Gypsy Kumbia Orchestra | L’impossible devient possible !

À l’occasion du 5ème anniversaire de la compagnie Gypsy Kumbia Orchestra, nous avons eu la chance de parler avec sa co-fondatrice, Carmen Ruiz. Avant le spectacle-évènement de la troupe au Théâtre Rialto le 17 novembre, elle nous parle de l’évolution de cette « grande folie », de ses rêves pour l’avenir et de la sortie prochaine d’un long-métrage qui capture l’esprit du GKO à travers la vie quotidienne de ses membres, entre création et voyages.

Les débuts du Gypsy Kumbia Orchestra

Carmen Ruiz, c’est un peu la maman du Gypsy Kumbia Orchestra : c’est elle qui, en collaboration avec son compagnon Sebastian Mejia, a initié ce projet délirant en créant une famille porteuse de diversité, de créativité et de folie. Lors de leur arrivée à Montréal, Carmen et Sebastian se considèrent comme « des voyageurs, des personnes nomades », c’est pourquoi ils s’intéressent tout particulièrement aux peuples qui ont été déplacés, comme les peuples Roms et gitans en Europe. Ils retrouvent chez eux « beaucoup de cette énergie délirante, de ce désir de liberté qu’on partage et qu’on essaye de transmettre ».

S’est alors naturellement formé un collectif d’artistes autour de cette dynamique, autour de cette vitalité et de cette audace. Carmen nous raconte :

Tout à coup, on s’est retrouvé avec un groupe si nombreux… pour nous ça a été un cadeau, mais ça a été un peu effrayant quand même ! […] On est tous si heureux de faire partie de cette grande folie.

Si certains artistes du Gypsy Kumbia Orchestra sont partis pour développer leurs projets personnels, la majorité de la compagnie est présente depuis ses débuts, il y a 5 ans. La troupe vit avec la ville de Montréal une relation toute particulière : « si le groupe peut exister ici, c’est parce qu’il porte cet esprit éclectique, un peu éclaté de la ville de Montréal ». Il y a donc une atmosphère favorable à cette vision cosmopolite de l’art mais aussi une proximité qui s’est progressivement installée entre le GKO et les Montréalais. En effet, la compagnie se produit très régulièrement à la Sala Rossa, ce qui a permis de créer une réelle connexion, un soutien et un amour réciproque avec ce public habitué.

Fait Vivir, une première approche du monde cinématographique

Lors de leur première tournée internationale en 2014, les membres du Gypsy Kumbia Orchestra étaient accompagnés par un réalisateur qui devait les suivre durant cette première aventure hors du Canada.

On était 30 en tout, dans un autobus, pendant un mois, et on a vraiment vécu des histoires fortes, profondes, émouvantes.

Touché par cette famille qui l’a accueilli en son sein, Oscar Ruiz Navia décide alors de ne pas se limiter à une vidéo combinant des extraits du voyage du groupe mais de créer un long-métrage qui mettrait en lumière « l’âme du projet, la démarche artistique plus profonde de la compagnie ». Pour ce faire, il choisit minutieusement des images documentaires de la vie quotidienne du GKO et organise le tournage d’un spectacle performé par la troupe. « Nous étions dans un grand théâtre avec des éclairages, des costumes, une belle caméra… C’était vraiment une très belle expérience, une première touche au cinéma professionnel ».

Si le GKO avait déjà su se démarquer grâce à des vidéos audacieuses et impressionnantes sur leur chaîne Youtube, la création de Fait Vivir marque une nouvelle étape dans leur parcours artistique. À quoi devons-nous nous attendre ? « À un film super poétique, très délirant, avec une esthétique particulière mais surtout très beau ».

Le film sera dans un premier temps diffusé sur une chaîne de télévision colombienne, mais le GKO envisage également de tenter sa chance dans le réseau de festival qu’offre le Québec. Idéalement, Carmen souhaiterait aussi organiser des représentations publiques du film à Montréal qui seraient accompagnées de discussions ouvertes et de performances de la compagnie.

Carmen nous explique sa joie de faire partie d’un tel projet : « Quand on voit un spectacle, c’est quelque chose d’éphémère, et d’un coup le fait de faire un film qui parle de nous, ça va nous permettre de vraiment laisser une trace qui reste, les gens pourront toujours découvrir d’ici 20-30 ans ce qu’on a fait ».

Célébration de leur 5ème anniversaire et ambitions pour l’avenir

À l’occasion de ce 5ème anniversaire, la compagnie a fait appel à un nouveau collaborateur, Patrick Léonard, afin de peaufiner le spectacle qu’ils ont créé pour fêter cet évènement. Le Gypsy Kumbia Orchestra a toujours souhaité travailler l’interdisciplinarité, mêler tous les formats, rejoindre des artistes de différents horizons… En travaillant avec Patrick Léonard,  ils se rapprochent du cirque, que Carmen décrit comme une « forme d’art très complète et très complexe ». Grâce à son expertise dans le domaine, il leur permet un travail physique plus approfondi : « nous pouvons alors créer des images plus folles, plus poétiques… L’impossible devient possible ! ».

Notre impatience est de taille à la veille de cette célébration, nous avons hâte de découvrir comment le GKO va réussir à rendre encore plus festive l’ambiance à laquelle ils ont habitué leur public ! Théâtre, musique, danse, cirque… Carmen nous promet une soirée « aussi musicale et aussi folle que d’habitude, où les gens auront l’opportunité d’observer et d’absorber notre énergie, et ce qu’on fait ». Ce qu’elle souhaite, c’est inviter tout le monde à « faire partie de cette célébration ».

Pour Carmen, ce 5ème anniversaire représente un cap, un passage qui montre « qu’on a fait nos preuves, et qu’on est prêts pour la prochaine étape ». On s’interroge alors sur les ambitions de cette belle compagnie : « un de nos rêves principaux est d’avoir notre propre chapiteau pour pouvoir amener les gens dans notre univers à chaque fois qu’ils viennent à un de nos spectacles ». Les membres du Gypsy Kumbia Orchestra veulent aussi approfondir leur travail de création mais surtout continuer à grandir, élargir leur public et créer plus de liens avec l’Amérique latine, l’Europe et l’Amérique du Nord en général.

C’est tout ce qu’on leur souhaite !

 

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* Crédit photo entête :  Éric Bertau

 

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